LeBron James enterre les espoirs de Charlotte

Un regard. LeBron James monte au dunk, en contre-attaque, mais avant ça, il glisse un regard à Michael Jordan, présent sur le banc. James est en l’air, plane, survole, alors que les Bobcats de Jordan sont restés au sol, plantés au décollage par un Heat surpuissant.

Battu 98-85, Charlotte n’a donc plus aucun espoir dans cette série, et malheureusement, c’est lors du premier match à domicile qu’ils livrent leur plus mauvaise performance, incapables de trouver une nouvelle arme offensive pour épauler Al Jefferson et Kemba Walker. L’orgueil devra parler pour éviter le coup de balai, pour la seconde fois après 2010 et enfin offrir une victoire à la franchise et au public.

Al Jefferson, immobile à grands pas

Avant la déconfiture, il y a eu Al Jefferson (20 points). Le pivot a joué sur une jambe, en étant très lent dans ses mouvements, mais il a tout de même livré un récital de jeu poste-bas face aux intérieurs du Heat. Du grand art, et 15 points en premier quart-temps. Les Bobcats ont joué piano sur Jefferson et avec beaucoup de rythme avec les extérieurs. Un très bon cocktail pour dominer les premiers instants de la rencontre (27-23).

Puis, le Heat va prendre la mesure et dominer les débats. Ray Allen s’est enfin montré dans la série, et avec quelques missiles de loin, le double champion passe 35 points à une équipe de Charlotte sans réaction. Jefferson a marqué seulement deux points, mais cela suffit à devenir le meilleur scoreur de l’histoire de la franchise sur une mi-temps de playoffs. Bel exploit pour un joueur qui n’est pas au maximum de ses capacités, qui peine à courir. Le symbole de la chute des Bobcats ? L’action où Gerald Henderson combine mauvaise passe et faute idiote sur James à 3-pts. Il reste alors quelques secondes avant la pause…. (46-58)

James en duel avec Jordan

Le King va asseoir la domination des siens en troisième quart-temps en livrant un petit duel avec Jordan. Un duel de regard, où l’ailier va souvent avoir les yeux tournés vers le meilleur joueur de tous les temps. Outre ces petits moments, James va noircir la feuille avec 30 points, 10 rebonds et 6 passes, tout en facilité. Il s’est fait chatouiller notamment pas Josh McRoberts mais rien ne l’a empêché de mettre son empreinte sur la rencontre.

Pour faire face à cela, les Bobcats ont manqué d’arme offensive. Jefferson est diminué et la défense s’est adaptée, Walker a du mal à trouver du rythme et des vraies positions de shoots et les autres joueurs sont maladroits. Impossible alors d’exister, et le bateau coule inévitablement avec un écart qui dépasse les 20 points. Une fois l’écart validé et sécurisé, le Heat sera dans la maîtrise. La victoire en poche (98-85), Erik Spoelstra peut désormais penser au sweep et aux jours de repos que cela pourrait offrir à ses joueurs avant d’affronter le vainqueur de la série entre Toronto et Brooklyn.

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