Le Thunder sauvé par Reggie Jackson

Troisième match de suite qui se termine après prolongation pour Memphis et OKC qui nous ont encore offert à match étouffant et passionnante. Cette fois-ci, c’est le Thunder qui en sort vainqueur (92-89), malgré le festival de maladresse de Kevin Durant (5/21 aux tirs) et de Russell Westbrook (6/24 aux tirs). Ce soir, le grand monsieur du match se nomme Reggie Jackson, enfin rentré dans sa série. Le 6e homme du Thunder réalise son meilleur match en playoffs avec 32 pts, et permet aux siens de reprendre l’avantage du terrain.

Le Thunder impose sa défense

Peu à peu, les deux équipes écrivent l’histoire des plus beaux duels de la ligue. Cette nuit encore, elles ont offert un match insolent de suspense. Dans cette configuration défensive, c’est le Thunder qui s’en sort le mieux. Si les hommes de Scott Brooks perdent de peu le 1er quart-temps, ils trouvent la solution pour créer un premier écart lors du deuxième.

Les Grizzlies perdent beaucoup de ballons, à commencer par Marc Gasol et le Thunder en profite. Mais comme Memphis reste au contact, Scott Brooks appelle un temps-mort qui sera salvateur. Sous les assauts de Reggie Jackson et Caron Butler, le Thunder prend du rythme derrière l’arc et commence à créer l’écart. La défense monte encore d’un niveau et les stars disparaissent. Faillible au tir, Durant ne parvient pas à faire la différence face à Tayshaun Prince et Tony Allen. Dans la peinture, le combat chauffe entre Perkins et Gasol, à l’avantage de l’espagnol qui provoque très vite la troisième de l’homme qui ne souriait jamais. Cela n’est pourtant pas nécessaire pour inquiéter puisque à dix secondes de la pause, Westbrook score derrière l’arc et offre 7 points d’avance à son équipe. À la pause, OKC mène 42-35.

Au retour des vestiaires, les choses ne vont pas vraiment mieux pour les hôtes du FedEx Forum. Hormis Marc Gasol, peu de Grizz parviennent à scorer. Mike Conley gère le ballon intelligemment mais avec une maladresse aussi flagrante de la part de ses coéquipiers, cela ne suffit plus. Heureusement pour Memphis, Kevin Durant ne trouve pas le chemin des filets. Oklahoma reste devant grâce à une défense excellente, d’un niveau inédit depuis le début des playoffs. Grâce à Serge Ibaka (12 pts, 14 rbds, 5 cts), le Thunder mène 64 à 52 avant d’entamer l’ultime quart-temps.

Memphis ne meurt jamais

C’est sans compter l’inénarrable volonté de Memphis qui rapidement entreprend de remonter ce déficit de 12 points. Malgré le mode supersonique activé par Reggie Jackson, les Grizzlies créent le doute, d’abord par Beno Udrih, jusque là inexistant puis Tony Allen. Ce dernier recommence à créer le désordre dans l’attaque adverse, notamment sur Serge Ibaka, contré puis obligé de jouer un jump ball. À 4 minutesde la fin du match, la rage de vaincre de l’arrière déteint sur ses coéquipiers. Mike Conley commence enfin à scorer (8 points dans le quart-temps) et la leçon de géographie du professeur Gasol dégoûte pour de bon Kendrick Perkins. Nous sommes à 1:20 de la fin et Memphis a pris les devants : 80-75. Les locaux ont remonté leur déficit pour aller chercher leur troisième victoire. Mais ces playoffs sont fous et l’issue du match ne sera pas celle-ci. Reggie Jackson montre son sang-froid avec un tir derrière l’arc puis le lay-up de l’égalisation après un ballon volé par Durant. Tony Allen a la balle de match, contrée par Ibaka tandis que le tir à trois-points de Jackson échoue lui-aussi. Les deux équipes partent à nouveau en prolongation, la troisième en trois matches !

Le sang froid de Reggie Jackson

Cette dernière sera cruelle pour Memphis. Les deux équipes défendent comme des chiens et la majorité des points s’inscrit sur la ligne de réparation. À ce jeu-là, c’est Oklahoma qui s’en sort le mieux, malgré la mauvaise volonté de Russell Westbrook, coupable d’une balle perdue à 30 secondes de la fin, sous la pression de Mike Conley. Ce dernier aura tout tenté mais Reggie Jackson ne manque pas un lancer et le Thunder s’impose.

À nouveau, Memphis peut nourrir nombre de regrets mais la réussite n’était pas de son côté, comme l’atteste son 37% aux shoots. Oklahoma avait la bave aux lèvres et l’a emporté à l’arrachée, sans pour autant convaincre sur la qualité de son jeu. À l’issue du match, Scott Brooks a sûrement baisé les pieds de Reggie Jackson et Serge Ibaka. Dans l’intensité défensive, le Thunder s’est réveillé mais avec seulement 14 passes décisives pour 21 balles perdues, le salut n’est pas venu par l’animation du jeu.   La série est relancée mais avec un tel match, le one-two punch du Thunder doit sérieusement commencer à gamberger.

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