Les Bulls sont-ils meilleurs sans Luol Deng ?

Si on ne parle que de moyenne, devinez qui sont les deux meilleurs marqueurs des Bulls en 2013-2014 ?

La réponse peut faire rire jaune, puisqu’il s’agit de Derrick Rose (15.9), out pour la saison, et de Luol Deng (19.0), échangé aux Cavaliers le 7 janvier dernier.

D’ailleurs, concernant ce dernier, on se souvient que l’équipe était à 14v-18d avant son départ alors que le bilan est de 32v-14d depuis. De plus, alors qu’il était le meilleur marqueur et l’un des meilleurs défenseurs de l’équipe, on constate également que les Bulls encaissent 91.2 points par match depuis son départ (contre 92.2 avec lui) et inscrivent 95 points par rencontre (contre 91.3).

Une équipe qui n’abandonne pas…

Alors, les Bulls sont-ils meilleurs sans Luol Deng ? Les chiffres offrent de tels raccourcis qu’il est difficile de ne pas y céder. D’ailleurs, le Chicago Sun-Times n’a pas résisté à l’envie de poser la question aux joueurs.

« J’ai l’impression que de répondre à la question ‘pourquoi jouons-nous mieux sans Lu’ ne peut amener qu’à de très mauvaises choses, » répond Jimmy Butler. « Mais en même temps, la réponse la plus simple est qu’on a simplement continué de jouer. On n’a pas abandonné. Même aujourd’hui, regardez où nous sommes. Les gens ne s’attendent toujours pas à nous voir gagner mais on arrive à trouver un moyen. »

L’arrivée de D.J. Augustin, l’explosion de Joakim Noah, les émergences de Jimmy Butler et de Taj Gibson… Telles sont les vraies raisons du succès des Bulls depuis le départ de leur capitaine.

« Les gars ont augmenté leur niveau, ils n’ont pas cherché d’excuse. Tout le monde s’est retrouvé avec un nouveau rôle et c’est arrivé si vite que ce n’était pas quelque chose à laquelle nous avions le temps de réfléchir. »

Des joueurs qui haussent leur niveau de jeu

Lorsqu’un joueur important se blesse, les coaches ont pour l’habitude de dire que c’est collectivement que l’équipe doit palier son absence et c’est ce qu’on fait les Bulls.

On pense notamment à Jimmy Butler, qui est passé de 12.2 pts et 4.2 rbds avec Deng à 13.5 pts et 5.4 rbds, Taj Gibson (de 11.9 pts à 14.1), à Kirk Hinrich (de 7.8 pts à 10) ou encore à Joakim Noah (de 10.9 pts et 10.1 rbds à 13.7 et 11.9).

En gros, les Bulls ne sont pas meilleurs sans Luol Deng mais comme toujours avec cette équipe, ils ont su garder la tête haute et relever le défi et voilà pourquoi, sans être favoris, ils sont l’une des équipes que personne n’a vraiment envie de croiser en playoffs.