Avec les contre performances de Duke (et de Jabari Parker) et de Kansas (et d’Andrew Wiggins), le débat sur la modification de l’âge limite à la draft NBA ressurgit avec force.
Tout comme la NBA, Jim Boeheim ou Jerry West, Charles Barkley fait partie des avocats d’une scolarité au moins de deux ans pour tous les joueurs qui veulent se présenter en NBA. Consultant pigiste durant la March Madness, Barkley n’a évidemment pas manqué l’occasion d’exposer à nouveau son point de vue, écorchant au passage le niveau général de la Grande Ligue.
« Je veux que ces gosses restent à la fac plus longtemps parce que la situation n’a jamais été aussi grave en NBA. Ça ne joue plus au basket. C’est frustrant pour moi de regarder ça. Ces gamins ne sont pas prêts ni physiquement ni mentalement pour venir jouer face à des adultes. Ces derniers jours, on avait Jabari Parker et Andrew Wiggins qui sont projetés n°1, 2 ou 3 à la prochaine draft mais qui n’ont pas réalisé de bons matchs. S’ils galèrent déjà pour briller contre Mercer ou Stanford, qu’est-ce que ce sera contre des adultes ? »
Pour Barkley, l’argument qui vaut à jeter LeBron James, Kobe Bryant et Kevin Garnett comme contre exemple n’est pas recevable. Il s’agit d’autant d’exceptions.
« Les meilleurs joueurs de l’histoire sont passés par la fac. Ça n’a pas fait de mal à Magic de jouer deux ans à Michigan State, à Michael Jordan de rester trois ans à North Carolina. Kobe et LeBron sont des exceptions. Je souhaite vraiment que ces gamins restent plus longtemps à l’école, car il y a une grosse différence selon moi entre jouer 30 matchs et rester deux ans à la fac. »
Sans aller aussi loin que Jerry West qui affirme que la prochaine cuvée de draft n’est pas si exceptionnelle que ça, voire « pauvre », Charles Barkley soulève un point fondamental de l’évolution de la NBA.
Les jeunes joueurs sont de plus en plus pressés d’arriver dans le grand bain pour, à leur tour, signer les gros contrats et rouler sur l’or ; mais le niveau du spectacle proposé par la NBA dans son ensemble s’en ressent.
Il n’y a qu’à voir les superbes saisons réalisées par les Sixers du rookie Michael Carter Williams ou du Magic de Victor Oladipo pour comprendre que la vie en NBA n’est pas forcément plus enviable…