Boston – Miami : pas de LeBron ? Pas de victoire !

L’atmosphère des grands rendez-vous entre Miami et Boston a disparu avec les départs de KG et Pierce, et elle promettait de l’être encore moins cette nuit sans LeBron James forfait. Pour autant, le Garden s’est offert une belle soirée, en se payant le scalp du Heat (101-96), porté par son lutin Rajon Rondo, dernier rescapé des années folles, et signataire d’une ligne de stats « Rondoesque »(9 pts, 10 rbds, 15 pds).

Erreur d’appréciation ou simple précaution ? En laissant LBJ sur le banc après son gros match de la veille, Erik Spoelstra a peut-être pensé que le reste du groupe ferait le nécessaire contre des Celtics forcés de végéter jusqu’à mi-avril. Mais comme les Cavs ont su se dépasser la veille pour la venue du champion NBA, les Celtics ont eux aussi montré beaucoup de cœur pour finalement faire vaciller Miami. Rudy Tomjanovich l’a pourtant assez répété non ?

Bradley refroidit le Heat

Les Floridiens avaient pourtant entamé la partie à merveille. Remis en piste 24h plus tôt, Udonis Haslem se montrait à la hauteur pour son retour dans le 5 majeur (6e titularisation cette saison). Autre pilier du groupe, né à Miami, et membre du Heat depuis 11 ans, l’ancien chalonnais débutait sur les chapeaux de roue, dans son registre, à 6/6 au tir. Déterminé à créer un écart rapidement, le reste de l’équipe suivait, et les Floridiens prenaient le large, presque sans forcer (22-34). Relégués à -14 en début de 2e quart, les locaux allaient enfin se réveiller par l’intermédiaire d’Avery Bradley de loin. Globalement adroit à 3 points (5/8 en 2e quart), et face à une équipe plongée dans le doute, et en quête de repères, Boston réussissait à revenir à 3 petites longueurs de Miami sur le premier panier du match de Rondo. A une minute de la pause sur la 8e passe de son meneur, Jeff Green, de loin, maintenait cet écart à -4, déjà un petit exploit (52-56).

Rondo maître du tempo

De nouveau dans le match, Boston se mettait à nouveau à croire en ses chances, une fois passé le rapide effet Beasley (remplaçant attitré de LBJ). Barré par la défense compacte des C’s, Miami abusait du shoot extérieur, un premier signe de faiblesse. En face, en alternant entre la précision de Bass à l’intérieur, et l’adresse extérieur de Bradley, Rondo (14 passes après 3 quart-temps) avait trouvé la juste mesure, et marquait le 3e acte de son empreinte alors que les Celtics pointaient à + 2 à 12 minutes du terme (80-78). Un écart qui tenait coûte que coûte jusque dans le money-time alors que le retour du Heat finissait par se préciser. Jusqu’à ce que Jeff Green, en bon héros mal-aimé, à 94-94, ne concrétise le 3e rebond offensif de la soirée de l’impeccable Sullinger par un 3 points salvateur. Un coup de massue pour Miami, qui voyait ensuite Rajon Rondo, pour le moins discret au scoring jusque-là, inscrire les deux derniers paniers de Boston pour sécuriser la victoire 101-96.

Un coup pour rien

Privé de leur 3e larron, Wade (-21 lorsqu’il a été sur le parquet), et encore moins Bosh (3/11 au tir, 0/4 pour finir), n’ont semblé en mesure de rassurer leur équipe après la pause, alors que le banc, lui, avait réussi à apporter un plus (47 points). Dans l’approche tactique, coach Spoelstra a sans doute manqué son coup, car Miami, même sans James et Oden, vaut beaucoup mieux que ça sur le papier. Un coup pour rien toutefois, vu le résultat d’Indiana à Miami. Avec son trio Rondo-Bradley-Bass, Boston a pour sa part eu fière allure en s’appuyant sur une adresse insolente (60% sur les 3 derniers quarts), symbolisée par Bradley et ses 6 paniers à 3 points (record en carrière).  Les Celtics vivent une saison qui ne restera pas dans les annales, mais ils ont quand même réussi à prendre deux matchs contre le champion en titre. Seuls les Pacers et les Bulls ont réussi pareil exploit cette saison.

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