L’histoire entre Jeff Green et Boston tient plus du « je t’aime, moi non plus » que de l’idylle. Son Président des opérations basket, Danny Ainge, n’a pas toujours été tendre avec lui, même en prenant sa défense. Son arrivée, résultat du transfert contre Kendrick Perkins, n’a jamais été vraiment acceptée et son nom a toujours figuré dans les rumeurs de transfert.
Pourtant, s’il y a bien un joueur que l’on n’entend jamais se plaindre, c’est bien lui. Et pour cause, l’ailier s’en fout, il revient de bien trop loin pour ne pas relativiser les critiques.
« Je joue. Ce que je veux dire, c’est que c’est tout ce dont je me soucie. Je suis en bonne santé, » déclare t-il au Boston Herald. « Les gens ne sont pas passés par là. Mon souhait est simplement de jouer. Après avoir manqué un an dans la condition où j’étais, vous savez, juste être sur le terrain, c’est déjà un grand pas pour moi. »
Comme Ronny Turiaf avant lui, Jeff Green est ainsi passé par l’opération cardiaque et rien ne garantissait son retour sur le terrain, il y a deux ans. De fait, si son volume de jeu n’en fait pas un All-Star, son rendement n’est pas non plus inintéressant comme l’attestent ses 17 points et 4,8 rebonds en 34 minutes de jeu. Ce qui préoccupe le plus, c’est l’inconstance de son shoot (41%) mais là encore, il en faut plus pour perturber le joueur de 27 ans.
« C’est toujours les montagnes russes. Tu auras des bons matchs et parfois, de mauvais. La seule chose que je peux contrôler, c’est la manière dont je rentre dans le match et le fait de jouer dur. Si je mets mes shoots, tant mieux. Si je les rate, c’est comme ça. »
N’allez pas croire pour autant que le joueur est désinvolte.
« Chaque soir, je me mets énormément de pression tout seul pour sortir les meilleures performances. Je ne vis pas pour les attentes des autres. Je suis ici pour faire mon travail et ça consiste à jouer pour coach Brad Stevens et mon équipe. C’est la seule pression que je me mets, venir sur le terrain et jouer le plus dur possible. »
Jeff Green le sait, les critiques à son sujet cristallisent d’autres préoccupations. Longtemps, en l’absence de Rajon Rondo, il a été le joueur le plus à même d’apporter dans cette équipe très faible sur le papier. Et si son avenir ne se dessine pas forcément à Boston, Jeff Green n’en a cure, son seul désir est de fouler un terrain, où qu’il soit.