Les Knicks, meilleurs sans Andrea Bargnani ?

Alors que les Knicks profitent de l’absence d’Andrea Bargnani pour enchaîner trois victoires consécutives, Basket USA s’est penché sur le cas de l’intérieur italien en allant interroger un ancien dirigeant NBA qui le connaît bien. Auteur d’une saison moyenne à Big Apple, l’ancien numéro 1 de la draft devra se faire violence pour retrouver le niveau qui était le sien aux Raptors, mais aussi et surtout pour trouver une place dans un collectif qui semble mieux jouer sans lui…

Son arrivée à New York

Débarqué aux Knicks dans un échange impliquant notamment Steve Novak, l’intérieur transalpin n’est jamais parvenu à s’intégrer au jeu new yorkais, la faute à des blessures à répétition, mais aussi à cette incapacité à jouer comme un véritable « 7 pieds ». Pourtant, sur le papier, le duo Bargnani-Chandler semblait hyper complémentaire avec l’alliance du talent offensif et du sérieux défensif. A mi-parcours, un constat s’impose : la paire d’intérieurs ne parvient pas à évoluer ensemble. La faute aux blessures de chacun notamment mais aussi aux lacunes défensives du pivot italien, et à son jeu trop stéréotypé. Un constat que partage cet actuel dirigeant NBA, qui préfère conserver l’anonymat.

« Bargnani a dû ajuster son jeu lors de son arrivée à New York concède-t-il.  Il a eu beaucoup de blessures au moment où il commençait à se sentir bien dans le système de jeu des Knicks. Mais je dois admettre aussi que ses meilleurs matchs à New York ont été réalisés quand il évoluait au poste de pivot. »

Carmelo Anthony est meilleur que lui au poste 4

Tyson Chandler de retour, Bargnani a naturellement été replacé au poste d’ailier-fort, mais son positionnement reste bancal. Aussi talentueux offensivement que n’importe quel intérieur de la ligue, sa lenteur et son manque d’explositivité en font presque un boulet au poste 4. D’ailleurs, Mike Woodson préfère revenir à la solution Anthony comme ailier-fort, comme ce fut le cas l’an passé. Pourtant, notre témoin assure que Bargnani a tout pour briller en 4.

« La force majeure de Bargnani a toujours été son habileté à jouer à l’intérieur et à l’extérieur de la peinture. Selon moi, la comparaison faite par rapport à Nowitzki est juste et je continue de penser que c’est plus un 4 qu’un 5. »

Aujourd’hui, avec ses 13 pts et 5 rbds de moyenne, Bargnani ne mérite même pas le titre de « Nowitzki du pauvre ». Son rendement est en chute libre, et pire, l’équipe joue mieux sans lui, affichant en attaque 126.5 points de moyenne pour 100 possessions, contre 101 points avec lui.

« On a retrouvé le cinq qui nous avait réussi l’an passé » explique Chandler. « On a des habitudes, et on comprend ce que ça peut nous apporter sur le terrain. On est passé à un cinq plus petit, et c’est complètement différent. On joue bien ensemble, et on a fait les bons ajustements. »

Même analyse chez le coach, Mike Woodson, qui aura attendu la blessure de Bargnani pour trouver la bonne formule.

« On est revenu à un cinq de petite taille. La balle circule mieux, les gars shootent à 3-points et tout le monde se sent mieux. C’est plutôt sympa à voir. »

Sans doute moins sympa pour Bargnani qui, pendant qu’il soigne son coude pour les six semaines à venir, doit encore se demander s’il y a une place pour lui dans l’équipe.