Les Pacers ont fait vivre un cauchemar aux Clippers, sans doute émoussés après leur match de la veille à New-York. Sans état d’âme, les hommes de Frank Vogel ont pris un malin plaisir à faire exploser en plein vol une équipe de Los Angeles qui restait sur 5 victoires de rang sans Chris Paul. Face au duo Stephenson (22pts, 12rbds, 7pds) George (36pts, 12/17 au tir), les coéquipiers de Blake Griffin ont lâché prise dès la première mi-temps, laissant Indiana faire le show après la pause, et signer un 4e succès consécutif sur le score de 104-92.
La vérité d’un soir n’est pas celle du lendemain. Ou alors, les matchs se suivent mais ne ressemblent pas, c’est au choix. Après avoir montré de nombreux signes de satisfaction la veille au Madison Square Garden pour leur 5e victoire consécutive sans Chris Paul, les Clippers ont replongé, et pas qu’un peu, sur le parquet d’Indiana. Si les Californiens ont pris le meilleur face aux à New-York et sa raquette diminuée, ils ont pris une leçon hier, incapables de répondre aux assauts des Pacers sur jeu placé.
Les Clippers embrassent Fanny
En mettant du rythme pour essayer de déborder les Twin Towers West et Hibbert, LA a pris le meilleur départ avant de sombrer complètement. Sur le premier smash de Blake Griffin, les Clippers ont même compté 5 longueurs d’avance (10-15). Mais derrière, la défense d’Indiana s’est adapté, et a permis à son attaque d’enchaîner un 13-0 qui faisait très mal aux troupes de Doc Rivers.
Hibbert bâchait Jordan puis Collison afin de permettre à Paul George de lancer son match en transition. Ce dernier enquillait ensuite deux paniers à 3 points, dont le second au buzzer du premier quart. A 28-18 après 12 minutes, les Pacers ne relâchaient pas la pression, motivés à l’idée d’envoyer un message au 4e de la conférence Est.
Stephenson devenu maître Jedi
Car à la différence des Knicks, Indiana possède deux cinq véritables 5 majeurs, capables de maintenir un niveau fou sans discontinuer. Et après Paul George, c’est CJ Watson et Danny Granger en sortie de banc qui continuait de matraquer le cercle adverse. Auteur d’une faute évitable sur un 2+1 qui réveillait l’orgueil de Jamal Crawford et mettait fin à un 23-3, Lance Stephenson se chauffait à son tour pour répondre au 6e homme des Clippers. « Magic » Stephenson répondait en scorant à son tour face à Crawford qui prenait une technique avant d’enchaîner avec une magnifique passe laser pour Watson. Granger servait à son tour Watson au poste bas et forçait Doc Rivers, furieux, à prendre un temps mort (45-27).
David West expulsé !
Ian Mahinmi y allait de sa bâche sur Griffin, et même lorsque Crawford enchaînait les paniers, c’est soit Granger à 3 points, soit George, d’un somptueux fade away, qui en remettaient une couche. A 7/10 au tir, et 20 unités à la pause, Paul George scorait un nouveau panier lointain en première intention qui en disait long sur son niveau de confiance qui habitait son équipe (57-39). Alors qu’Indiana se dirigeait vers une mi-temps quasi parfaite, David West, sans doute déterminé à montrer qu’il pouvait tenir Griffin, se faisait exclure pour une flagrante II, et un coup de coude donné à l’intérieur de LA après un coup de sifflet. Une faute professionnelle plutôt rare de la part de West mais complètement justifiée, qui avait au moins le mérite de relancer quelque peu le suspense pour le 3e quart-temps.
Paul George dans les airs, en mode Supercopter
Seulement derrière West, c’est l’intérieur Luis Scola, qui aurait sa place dans de nombreux 5 majeurs NBA, qui prenait le relais. Et le sursaut d’orgueil tant attendu des Clippers n’est jamais survenu. Stephenson et George se rendaient la pareille, chacun leur tour, pour continuer de régaler un public décidément très gâté cette saison. Et l’écart, redescendu à -10 en fin de 3e quart après un nouveau bon passage de Crawford, remontait à plus de 20 points d’écart. Et au jeu du « Showtime Battle » entre Lance Stephenson et Paul George, c’est l’ailier des Pacers qui avait le dernier mot. Parti seul en contre-attaque, PG24 s’assurait sa place au soleil dans le top 10 de la nuit en réalisant un explosif 360° à l’envers digne de Vince Carter à ses plus belles heures (96-76).
Avec 36 points pour George, et une nouvelle victoire fleuve (106-92), Indiana s’est rassuré un peu plus sur sa capacité à répondre présent lors des grands rendez-vous alors que son principal rival à l’Est semble marquer le pas. Pour les Clippers, sans Paul qui plus est, la marche était bien trop haute, surtout sur un 2e match de back-to-back. LA poursuivra sa route à Detroit lors du Martin Luther King Day. Pendant ce temps Indiana sera à Oakland pour débuter à son tour un road trip de 5 matchs en 8 jours, et se livrer à une opposition de styles qui s’annonce très instructive.
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