Fort d’un bilan de 20 victoires pour 5 défaites lorsque son cinq majeur type est aligné, Golden State a parfaitement redressé la pente cet hiver, enchaînant même 10 victoires de suite dont 7 d’affilée à l’extérieur. Après 40 matches, et malgré quelques pépins, le bilan global est satisfaisant avec 25 victoires pour 15 défaites, mais les Warriors ne se considèrent plus comme des outsiders. Ils visent le titre, comme Indiana, Miami ou San Antonio.
« Souvenez-vous, l’an passé, on avait gagné à Miami » raconte Stephen Curry à AP. « A la fin du match, on a célébré cette victoire en se disant : « Wow ! On gagné ! On l’a fait ! ». Cette année, on a encore gagné là-bas, mais notre état d’esprit après le match était plutôt : « C’est ce qu’on attendait de nous. »
Gagner à Miami n’est donc plus considéré comme un exploit par les Warriors, et leur belle série leur a fait prendre conscience qu’ils n’étaient plus très loin des meilleurs. Ce qui leur manque, c’est cette cohésion, et ce collectif qui permettent de garder un niveau de jeu conséquent chaque soir même lorsqu’un Stephen Curry ou un David Lee passe au travers.
« Tant que vous n’avez pas gagné quelque chose en playoffs avec un effectif, c’est difficile de prédire quel sera le succès » explique Bob Myers, le GM de Golden State. « Je pense que certains équipes en sont capables, comme le Heat et les Spurs, car ils repartent avec le même noyau, et ils savent comment fonctionne leur effectif. C’est ce que nous recherchons, et pour l’instant, on se découvre au jour le jour, et chaque match est un enseignement. »
Pour attaquer cette deuxième partie de saison, les dirigeants ont décidé de modifier justement leurs batteries. Exit Toney Douglas, trop scoreur pour filer un coup de main à la mène, et bienvenue à Jordan Crawford, métamorphosé sous le maillot de Boston comme suppléant de Rajon Rondo. Un attaquant de plus à Golden State, mais ça peut équilibrer une formation qui séduit cette année par sa défense avec seulement 99 points encaissés, tout en gardant ce basket champagne en attaque.
« C’est effrayant quand on pense combien on peut être bon lorsque tout se met en place » conclut Mark Jackson.