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Anthony Bennett est-il le plus gros bide de l’histoire ?

Anthony BennettLes semaines se suivent et malheureusement se ressemblent pour Anthony Bennett, le numéro un de la dernière Draft. L’ailier des Cleveland Cavaliers n’a toujours pas réussi à trouver son rythme en NBA et continue d’enchaîner les performances les plus catastrophiques. Le temps ne semble donc pas faire son oeuvre pour aider le pauvre Bennett, toujours aussi perdu sur les parquets de la NBA. Depuis le début de la saison, les chiffres produits par le jeune canadien sont même affligeants, voire historiques pour un premier choix de draft.

Auteur de 2.5 pts et 2.3 rbds de moyenne après 29 matches, l’ancien ailier de UNLV a par exemple perdu plus de balles (26) qu’il n’a compilé de passes décisives, interceptions et contres (22). Il ne tourne qu’à 27,2% aux tirs avec un joli paquet d’air ball, et pointent à l’avant-dernière place au Player Efficiency Rating (PER) juste devant le tout aussi pathétique Marquis Teague…

Darko Milicic avait des circonstances atténuantes…

Dès lors, la question est posée : Anthony Bennett est-il le plus gros bide de l’histoire moderne de la Draft ? Depuis une quinzaine d’années, de nombreux joueurs sélectionnés dans les toutes premières positions se sont vus affublés du titre de fiasco : Michael Olowokandi, Kwame Brown, Darko Milicic, Adam Morrison, Jonny Flynn, Hasheem Thabeet, Marcus Fizer, Stromile Swift… Un joli ramassis de prospects au gros potentiel qui n’ont finalement fait qu’un petit tour avant de disparaître de la circulation.

Mais peut-on dire que Bennett est encore en dessous de ce groupe de joueurs qui ne vole déjà pas très haut ? Pour l’heure, les chiffres permettent de l’affirmer. Dans la liste de joueurs cités ci-dessus, un seul a réalisé une campagne de rookie plus faible sur le plan comptable mais il avait des circonstances atténuantes. Avec 1,4 point à 26,2% aux tirs et 1,3 rebond en à peine plus de quatre minutes de moyenne, Darko Milicic, le deuxième choix de l’illustre Draft 2003, n’a guère eu l’occasion d’aider les Detroit Pistons lors de ses débuts. Mais contrairement à Bennett qui évolue dans une équipe du ventre mou de la Conférence Est, les Pistons étaient alors une machine à gagner déjà bien rodée et si LeBron James, Dwyane Wade ou Carmelo Anthony ont été les grandes vedettes de la promotion 2003, il ne faut pas oublier que c’est bel et bien le pivot serbe qui a décroché une bague de champion le premier, et ce dès la première saison de sa carrière.

Olawokandi, Thabeet, Morrison…

Le géant Hasheem Thabeet était présenté comme le « nouveau Dikembe Mutombo ». Les dirigeants des Memphis Grizzlies ont vite perdu patience, envoyant leur rookie en D-League en cours de saison avant de le tranférer à Houston au cours de sa campagne de sophomore. Mais il a tout de même tourné à 3,1 points et 3,6 rebonds tout en ayant une belle réussite aux tirs.

Michael Olowokandi, numéro de la Draft en 1998, a été extrêmement décevant pour un joueur choisi aussi haut mais a somme tout réalisé une carrière relativement correcte. Avec 8,9 points et 7,9 rebonds lors de sa saison de rookie et une pointe à 12,1 points et 9,3 rebonds en 2003, il est pour l’heure très largement au-dessus de Bennett. S’il a logiquement déçu pour un « First Pick », son impact est digne de celui d’un membre du Hall of Fame en comparaison du Canadien.

Deux autres joueurs considérés comme des flops monumentaux ont pourtant connu des débuts plutôt réussis. Adam Morrison (3e choix en 2006) et Jonny Flynn (6e choix en 2009) ont tous deux été élus au sein de la All-Rookie Second Team après leur première saison, avant de sombrer. Avec respectivement 11,8 et 13,5 points de moyenne lors de leur saison de rookie, rien ne laissait présager un tel futur. Pourtant, les deux sont tombés très raidement aux oubliettes et ont quitté la ligue après trois saisons seulement…

Pire que Kwame Brown ?

Le cas le plus similaire à Bennett est sans doute celui de Kwame Brown. Lui aussi a été numéro un de la Draft, et lui aussi n’a jamais réussi à décoller lors de ses débuts en NBA. Mais il a tout de même eu un rendement supérieur à Bennett avec 4,5 points et 3,5 rebonds et a atteint la barre des dix points à neuf reprises, ce que le rookie des Cavs n’a encore jamais fait cette saison. Avec douze saisons et plus de 600 matchs à son compteur, Brown a plutôt réussi une carrière honnête étant donné l’étiquette dont il s’était vu affublé après ses premiers pas…

Pour trouver des « Lottery Pick » ayant eu un impact encore plus faible, il faut se pencher sur les cas des oubliés que sont Robert Swift (12e choix en 2004), Patrick O’Bryant (9e choix en 2006), Saer Sene (10e choix en 2006)… ou Jérôme Moiso (11e choix en 2000). Même les Joe Alexander, Austin Rivers, Shelden Williams, Rafael Araujo, Ike Diogu ou Nikoloz Tskitishvili ont fait mieux, c’est dire que le gouffre dans lequel Bennett se trouve.

Dès lors, que peut-on réellement attendre d’Anthony Bennett ? Solide avec UNLV la saison passée (16,1 points, 8,1 rebonds et 53,3% de réussite aux tirs), son potentiel existe, c’est certain. Mais c’est le cas pour absolument tous les joueurs évoluant en NBA. Trop petit pour s’imposer au poste d’ailier fort, pas assez mobile et adroit pour réussir au poste d’ailier, à court de forme physiquement et au fond du trou sur le plan mental, il ne lui sera pas facile de se sortir de cette ornière.

Un avenir en D-League ?

Les Cavaliers ont pour l’heure refusé un passage en D-League pour leur poulain mais cela pourrait pourtant lui faire le plus grand bien afin de se remettre en confiance et jouer au basket sans la pression des médias et du public. Le mettre au repos forcé pour qu’il reprenne ses esprits et se remobilise pourrait être une idée mais marquerait également une forme d’abandon de la part de la franchise. Limité à une dizaine de minutes en moyenne, le lancer dans le grand bain en le laissant jouer une demi-heure pourrait peut-être provoquer un déclic, mais les Cavaliers, à la lutte pour une place en playoffs, ne peuvent pas se permettre ce luxe.

Non, ce qui pourrait réellement lancer sa carrière serait de réussir enfin un match-référence en sortie de banc, avec quelque chose comme 10 ou 12 points, 6 ou 7 rebonds, et une adresse correcte tout en aidant l’équipe à décrocher une victoire. Un match solide, ce qu’il n’a encore jamais fait, puis deux, puis trois, pourraient servir de déclic et enfin lancer sa carrière. Sinon, il risque fort de suivre le même chemin que d’autres « illustres » prospects comme ceux mentionnés plus haut…

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