Sans Dwyane Wade ni Norris Cole, Miami était dans une situation compliquée à l’orée du dernier quart face à Denver. Mais LeBron James, qui revenait de blessure, savait qu’il pouvait compter sur un spécialiste des shoots décisifs : Ray Allen. Avec 9 de ses 13 points (4/7 aux tirs dont 2/4 à trois points) dans l’ultime période, le shooteur produit par Connecticut s’était encore révélé décisif, confirmant son importance dans le collectif du Heat.
Un jeu tout en mouvement
Etre au bon endroit au bon moment semble être la spécialité de Ray Allen. Avec deux tirs primés sur trois tentatives, plus 7 rebonds, soit le meilleur total de son équipe, le joueur aux 18 saisons NBA a su apporter à son équipe les actions dont elle avait besoin pour s’imposer.
En esthète du jeu et infatigable étudiant du basket, Ray Allen n’y voit aucun hasard. Il continue de jouer tout en mouvements, perpétuellement sur le qui vive pour perturber son défenseur et exercer une pression folle sur les défenses adverses.
« Je n’ai rien fait de particulier » commentait sobrement Ray Allen au Sun Sentinel. « Il faut simplement trouver le rythme du match et s’y adapter. Avec ces gars là sur le terrain, le ballon bouge toujours. En restant en mouvement permanent, tu restes toujours une option pour scorer. J’ai essayé de me rendre disponible, de trouver les positions de tirs où LeBron pourrait me trouver. »
« C’est important d’être une cible mobile »
Parfait dans son rôle de joker de luxe en sortie de banc, Ray Allen réalise une deuxième saison toujours aussi rentable. Il maintient ses 10 points, 3 rebonds, 2 passes de moyenne de l’an passé, se montrant même plus à l’aise dans le collectif des champions en titre avec des passes un peu à la hausse. Autre point fort : sa capacité à piéger son défenseur.
« Ce que je déteste lorsqu’on prend des tirs, c’est être une cible immobile. Les cibles mobiles sont les meilleures parce que le défenseur pense que tu es au même endroit que la dernière fois où il a regardé. C’est important de changer d’endroit. »
Sempiternel rival du Heat du temps des Celtics, coach Spoelstra se souvient des cauchemars du passé et peut désormais se satisfaire d’avoir le tueur d’hier dans son équipe d’aujourd’hui.
« C’est pour ça qu’on l’a signé. Il y a tellement eu de quatrièmes quart-temps où nous étions son adversaire et on se prenait la tête à deux mains à cause de ses trois points décisifs » conclut Erik Spoelstra.