Après un petit coup de mou au beau milieu du mois de décembre, Terrence Jones a profité du réveillon pour se refaire une santé. L’ailier fort des Rockets vient effectivement de signer deux performances de très belle facture à 20 points et plus ces deux derniers soirs, et ce, face à Tim Duncan et Zach Randolph, s’il vous plaît.
Il domine Duncan et Randolph coup sur coup !
Dominateur face aux Spurs avec 21 points, 14 rebonds et 3 contres avant d’aller manger la dinde, le natif de Portland a remis le couvert hier soir avec 20 points, 5 rebonds et 2 contres hier soir dans la victoire des Rockets face à Memphis. Surtout, il l’a fait avec un splendide 10/14 aux tirs, une efficacité redoutable.
De plus en plus responsabilisé aux côtés de Dwight Howard dans la raquette de Houston, Jones profite à plein du système de jeu offensif des Rockets qui est focalisé sur James Harden (voire Chandler Parsons) à l’extérieur et sur Dwight Howard à l’intérieur. Opportuniste à souhait et bon manieur de ballon pour sa taille, le cousin de Damon Stoudamire (avec qui il a dû bosser ce dribble bas) offre pleine satisfaction à son coach, Kevin McHale.
« Notre jeunot, Terrence, est simplement dans sa deuxième année dans la ligue après avoir joué en D-League l’an passé. Evidemment, il est encore trop irrégulier mais ça fait partie de son processus d’apprentissage. Avec l’expérience, il s’améliore. Il voit comment ses adversaires jouent contre lui et il apprend en les jouant. Ça prend du temps de savoir jouer contre un David West un soir, puis Greg Monroe un autre. Pour ces jeunes, ce sont des noms sur le plan de match mais au fur et à mesure, ils savent comment les uns et les autres jouent, et ils s’adaptent en conséquence, » explique McHale au Houston Chronicle.
Le ramasse-miettes de luxe des Rockets
En jouant les ramassesmiettes de luxe, Jones est vraisemblablement en train de s’assurer un avenir doré dans la belle équipe des Rockets. À l’inverse d’Omer Asik, Terrence Jones est perpétuellement en mouvement et le gaucher peut même déclencher derrière l’arc pour laisser Howard jouer les musclors sous les panneaux.
« Terrence nous apporte beaucoup. Défensivement, il a de longs bras et est très actif et puis, c’est un bon rebondeur. En attaque, il peut tirer à trois points et il a une excellente qualité de dribble. Quand il a un ailier fort plus costaud, il peut créer du jeu pour ses coéquipiers, ce qui correspond bien à notre jeu. Il est notre facteur X à chaque match, » ajoute James Harden sur RealGM.
Fort prospect après sa première année sur le campus de Kentucky, Terrence Jones avait un peu disparu des radars avec la double arrivée d’Anthony Davis et Michael Kidd-Gilchrist sous les ordres de John Calipari. Drafté l’an passé en 18e position, il a lentement fait sa place dans le roster en remplissant un rôle que ni Thomas Robinson (parti à Portland), ni Marcus Morris (parti à Phoenix), ni Patrick Patterson (aujourd’hui à Toronto), ni Royce White (sans club) n’avaient réussi à assumer.
L’ailier fort d’avenir de Houston
Sans véritable point fort ni qualité athlétique hors du commun, le champion NCAA avec Kentucky poursuit son apprentissage de la NBA dans sa saison sophomore. Et si les Rockets s’impatientent de pouvoir échanger Omer Asik, ils savent néanmoins qu’ils possèdent un ailier fort d’avenir avec Jones (21 ans). Même si ce dernier découvre encore les arcanes de la Grande Ligue…
« C’est la première fois que je joue contre ces gars-là [Duncan, Randolph, Nowitzki]. J’essaye d’apprendre au fur et à mesure des matchs, en regardant également pas mal de vidéos et corrigeant mes fautes autant que faire se peut. Je veux m’améliorer chaque jour et je pense qu’avec coach McHale et Dwight, je progresse bien. Mais je sais que j’ai encore énormément à apprendre. »
Et pour cause, après avoir tanné Tim Duncan et Zach Randolph, deux All Star en puissance, Terrence Jones va devoir s’attaquer à son ancien coéquipier Anthony Davis et Serge Ibaka pour un duel au sommet de la conférence Ouest face au Thunder d’Oklahoma City.