NCAA : Les cinq équipes les plus décevantes du début de saison

Après un quart de saison derrière nous, plusieurs équipes attendues en haut de tableau ont clairement déçu lors des dix premières semaines de compétition. Toutes attendues comme de possibles outsiders (voir mieux) au sein de leur conférence, elles auront du pain sur la planche pour redresser la barre au cours des prochains mois.

Boston College (3-6)

La grande déception du début de saison. Avec le retour de ses trois meilleurs joueurs, une fin de saison en trombe l’an passée dans la redoutable ACC, et la présence d’un joueur du calibre d’Olivier Hanlan, on pouvait imaginer Boston College être en mesure de se mêler à la lutte pour une place sur le podium de la conférence. Après neuf matchs disputés, l’alarme à incendie est déclenchée et la maison est en flamme. Sans fond de jeu, médiocres en défense et constamment dominés au rebond, les Eagles sont à des années-lumière des ambitions affichées. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : par deux fois seulement, l’équipe a limité son adversaire à moins de 78 points, 37% des tirs ratés par les joueurs adverses donnent lieu à un rebond offensif. Impossble dans ces conditions de opuvoir rivaliser avec les gorsses écuries de la NCAA, voir même les équipes moyennes… S’ils ne sont pas passés loin face à Providence (défaite en prolongation) et UConn (défaite de deux points), les Eagles auraient du battre Toledo, USC et Purdue. Pour l’heure, la seule victoire correcte de Boston College a été acquise face à Washington, pas non plus un foudre de guerre…

Marquette (5-4)

Deux Sweet 16 et un Elite 8 en trois ans, l’une des plus longues séries de participations consécutives à la March Madness (depuis 2005), et l’un des jeunes coaches les plus prometteurs de tout le pays : Marquette a de quoi impressionner au sein de la nouvelle Big East. Pourtant, le début de saison laisse à désirer. Par quatre fois, les Golden Eagles ont perdu face à des équipes de haut niveau : Ohio State, lors d’une déroute à domicile où Marquette n’avait plus perdu depuis deux ans, Arizona State face à un excellent Jahii Carson, San Diego State, en finale du Wooden Legacy, et enfin sur le parquet de Wisconsin. On peut cependant relativiser en se disant que deux de ses défaites ont été concédées face à des membres du Top 5, et les deux autres l’ont été en déplacement mais tout de même. Un prétendant au Final Four se doit de gagner ses duels face aux autres cadors de la ligue. Si les intérieurs sont au rendez-vous, les arrières déçoivent, à l’image du meneur Derrick Wilson, du scoreur Todd Mayo, le frère d’O.J., ou encore de Jake Thomas. Il faudra impérativement battre New Mexico avant Noel pour se rassurer et espérer que George Washington, seul victoire de prestige, continue son formidable parcours pour bien se lancer avant d’attaquer la saison de la Big East.

Northwestern (5-5)

Chaque année, on se demande si la saison qui arrive sera la bonne, celle de la première qualification de Northwestern pour la March Madness. Mais une fois encore, il faudra attendre… Malgré l’arrivée de Chris Collins à la tête de l’équipe, les Wildcats sont en grande difficulté depuis le début de la campagne 2013-2014 : aucune victoire de qualité et cinq défaites au compteur. L’équipe a en effet été battue par Stanford, Illinois State (ouch!), North Carolina State, et par Missouri et UCLA lors du Las Vegas Invitational. Avec un seul match contre une équipe majeure encore au programme en match hors-conférence (contre DePaul, la plus faible équipe de la Big East), on peut déjà tirer une croix sur cette saison. Pourtant, Drew Crawford est au rendez-vous avec 14 points de moyenne, mais le reste ne suit pas. La saison s’annonce longue. surtout vu le niveau de la Big Ten cette année avec Michigan State, Ohio State ou encore Wisconsin qui devraient jouer les premiers rôles sur le plan national.

UNLV (3-4)

Habituée des premiers rangs de la Mountain West depuis Dieu seul sait quand, l’équipe d’UNLV connaît cette saison une campagne très difficile, à l’image de son ancien joueur vedette et premier choix de la dernière Draft, Anthony Bennett. Les Rebels ont déjà mordu la poussière à quatre reprises, dont trois fois à domicile. Les Rebels ont ainsi été archi-dominés par la modeste équipe de UC Santa Barbara avec une déroute de vingt-et-points, et ont également été battus par Illinois et Arizona State. Si la dernière défaite en date, sur le parquet d’Arizona (63-58) a sans doute été leur meilleure prestation de la saison, cette « victoire morale » reste une défaite sur le papier. Maladroits aussi bien à 3-points (33,3%) qu’aux lancers-francs (58,4%), l’attaque d’UNLV est extrêmement décevante, et sans les qualités de rebondeur offensif de Khem Birch et Roscoe Smith, cela pourrait être encore bien pire… Pourtant, l’effectif est talentueux et semble en mesure de pouvoir rivaliser avec n’importe qui au sein de la conférence. Le Continental Tire Las Vegas Classic les 22 et 23 décembre prochains seront la dernière opportunité de l’équipe d’engranger de la confiance avant d’attaquer la saison régulière de la conférence.

Washington (4-4)

Avec un vétéran du calibre de C.J. Wilcox et un freshman du niveau de Nigel Williams-Goss, l’équipe de Washington devrait être en mesure de se battre pour la troisième place de la Pac-12 derrière Arizona et UCLA. Pourtant, le début de saison ne laisse rien augurer de bon pour les Huskies, déjà battus à quatre reprises. Humiliés par UC Irvine, derniers du 2k Sports Classic avec des défaites face à Indiana et Boston College, et dominés à San Diego State, les hommes de Lorenzo Romar ont également été poussés dans leurs derniers retranchements par Montana et Long Beach State. En bref, pas la carte de visite idéale pour un prétendnat à la March Madness. La faiblesse de l’équipe se situe essentiellement dans la peinture et sur le plan défensif, avec près de 85 points concédés par match. Il leur reste encore un test à passer, face à UConn le 22 décembre, pour décrocher une victoire de prestige en matchs hors-conférence. Autrement, il sera bien difficile de viser une place au tournoi final de la NCAA à moins de dominer Arizona et UCLA. Pas la plus facile des missions…