Ils étaient attendus comme les leaders de leur équipe et pourquoi pas comme candidats à une place de All-American. Pourtant, après un mois et demi de compétition, ces cinq joueurs sont à des années-lumière du niveau de jeu auquel ils devraient jouer…
Joe Harris • Virginia • Senior • G
Ses stats : 11,3 points à 53,2% aux tirs, 3,5 rebonds, 2,2 passes décisives, 0,9 interception
Candidat très sérieux au titre de meilleur joueur de l’ACC, Joe Harris réalise un début de saison très surprenant, mais pas forcément dans le bon sens… Discret et effacé, Harris est en recul dans absolument toutes les catégories statistiques et son équipe de Virginia est l’une des déceptions de la saison. Lors de la débâcle des Cavaliers face à Wisconsin (défaite 48-38), il n’a ainsi marqué que 2 petits points avec une adresse catastrophique aux tirs (1 sur 10). Réputé pour ses qualités de scoreur, il n’a pour l’heure atteint la barre des vingt points qu’une seule fois en dix rencontres. Il va falloir rectifier le tir au plus vite s’il veut terminer son cursus universitaire sur une bonne note. Sa cote pour la Draft est en tout cas tombée en flèche et il sera dur de la faire remonter.
James Michael McAdoo • North Carolina • Junior • F
Ses stats : 13,0 points à 40,4% aux tirs, 5,9 rebonds, 1,3 passe décisive, 1,5 interception, 1,1 contre
Alors que les Tar Heels évoluent toujours sans P.J. Hairston et Leslie McDonald, on pouvait légitimement s’attendre à ce que James Michael McAdoo prennent ses résponsabilités et s’impose en patron sur le terrain. Malgré trois bonnes sorties en début de saison (27 points, 13 rebonds lors de la défaite face à Belmont), il semble s’effacer de plus en plus et n’est plus qu’un lieutenant derrière Marcus Paige et Brice Johnson. McAdoo n’a franchi la barre des dix points qu’une seule fois au cours des cinq derniers matchs et son adresse est en berne sur cette série (30,2%). A lui de redresser la barre, pourquoi pas dès samedi face à Kentucky ?
Alex Poythress • Kentucky • Sophomore • F
Ses stats : 4,3 points à 41,5% aux tirs, 5,9 rebonds, 0,7 passe décisives, 0,3 interception, 0,7 contre
Le hasard du calendrier veut qu’Alex Poythress croise James Michael McAdoo ce samedi. En espérant qu’il puisse s’affronter sur le parquet… car le temps de jeu du sophomore de Kentucky ne cesse de fondre comme le week-end dernier lors de la défaite des Wildcats face à Baylor (6 minutes). Malgré un temps de jeu un peu plus important face à Boise State, il n’a une nouvelle fois pas réussi à marquer le moindre point. Il faut dire qu’il ne tente plus qu’un ou deux tirs par match le plus souvent, laissant la place aux freshmen vedettes de l’équipe. A-t-elle point que l’on se demande s’il n’aurait pas bien fait de suivre son ex-coéquipier Archie Goodwin en NBA, ou de changer d’université…
Rasheed Sulaimon • Duke • Sophomore • G
Ses stats : 7,1 points à 36,2% aux tirs, 2,5 rebonds, 1,5 passe décisive, 0,9 interception
Excellent l’an passé pour sa campagne de freshman, la chute de Rasheed Sulaimon est incompréhensible. Eclipsé par l’arrivée du duo composé de Jabari Parker et de Rodney Hood, il semble avoir un mal fou à se positionner sur le terrain aux côtés des deux nouvelles stars des Blue Devils. Après 20 points en ouverture face à Davidson puis 13 face à Kansas lors du Champions Classic, il n’a depuis plus passer la barre des dix points et a même été laissé sur le banc par « Coach K » lors de la victoire de son équipe face à Michigan. Est-il tombé à ce point en disgrâce ou était-ce un choix délibéré avant de lui permettre de de remobiliser ? L’avenir nous le dire, mais Sulaimon est bien trop talentueux pour errer en bout de banc, à Duke ou ailleurs.
Patric Young • Florida • Senior • C
Ses stats : 10,4 points à 48,6% aux tirs, 5,3 rebonds, 0,7 passe décisive, 1,2 interception, 1,2 contre
Attendu comme un « one and done » à son arrivée à Gainesville, Patric Young n’est jamais devenu la menace intérieure tant redoutée, et ce malgré un physique en béton armé. Avec un effectif amoindri par les blessures comme pour Scottie Wilbekin ou Casey Hill, et par l’inéligibilité de Chris Walker, on pouvait croire que Young allait être en mesure de devenir le véritable leader des Gators. Mais une nouvelle fois, le pivot a déçu, a tel point qu’il n’est que le troisième meilleur rebondeur de son équipe. En attaque, il continue de stagner et son adresse est même en recul par rapport aux saison précédentes. Evidemment, son rôle reste important au sein d’une équipe qui reste sur trois participations à l’Elite Eight et devrait viser à nouveau le Final Four, mais il n’est toujours qu’un simple joueur de complément…