Depuis le 23 septembre, Basket USA vous propose ses previews pour la saison régulière. Comme l’an passé, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.
Aujourd’hui, on s’invite dans le Top 8 de la côte Ouest avec les Wolves. Après deux années pourries par les blessures, les coéquipiers de Kevin Love ont tout le matériel nécessaire pour décrocher (enfin) les playoffs. On y croit… même si on espère que le 13 ne leur portera pas malheur.
ETAT DES LIEUX
Avec un Kevin Love limité à 18 matches, un trio Rubio-Pekovic-Kirilenko qui manque 60 matches, et enfin un duo Roy-Budinger scotché à l’infirmerie, les Wolves n’ont pas fait de miracles l’an passé. Comme à Portland ou Cleveland, la poisse colle à cette équipe, et difficile dans ces conditions de faire mieux que 12e à l’Ouest avec « seulement » 31 victoires. Mais ces petits et gros malheurs ne découragent pas la direction puisqu’ils ont décidé de mettre la main au porte-feuille. D’abord, ils ont changé la tête pensante de l’équipe, en rappelant Flip Saunders, qui remplace Dave Kahn. Ensuite, deux recrues intéressantes sur les extérieurs avec les complémentaires Kevin Martin et Corey Brewer. Le premier est unidimensionnel, mais c’est l’assurance d’avoir entre 15 et 20 pts par match. Quant à Brewer, c’est un « slasher », très bon sur contre-attaque, et bon en défense pour se coltiner le meilleur attaquant adverse. Sous les panneaux, Ronny Turiaf apportera la dureté et les contres qu’ils manquent à Nikola Pekovic. Même la draft fut très correcte avec le pari sur Shabazz Muhammad, et l’apport défensif de Gorgui Deng. Certes, Andrei Kirilenko est parti, Luke Ridnour aussi, mais l’ensemble apparaît bien plus fort. D’autant que Rick Adelman est finalement resté, et c’est le gage d’un basket léché et efficace.
ARRIVÉES
Shabazz Muhammad, Gorgui Dieng, Kevin Martin (OKC), Corey Brewer (Nuggets), Ronny Turiaf (Clippers).
DÉPARTS
Luke Ridnour (Bucks), Brandon Roy (retraite), Greg Stiemsma (Pelicans), Andrei Kirilenko (Nets)
LE JOUEUR A SUIVRE
Derrick Williams. C’est la saison ou jamais pour l’ancien numéro 2 de la draft. Trop petit pour faire son trou comme 4, mais pas assez adroit de loin et mobile pour jouer 3, Williams a une épée de Damocles au-dessus de la tête : il entre dans sa dernière année de contrat, et son staff est plutôt décidé à s’en séparer, plutôt que de lui offrir la « qualifying offer ». Pourtant, sur le terrain, il est sans doute celui qui profite le plus de la vista de Ricky Rubio. Il est rapide sur contre-attaque. Il sent bien le jeu. Il est agressif vers le cercle. Il ne lui reste plus qu’à se faire violence, et à gagner en régularité et à montrer l’exemple en défense. C’est par ce secteur du jeu qu’il pourra séduire ses dirigeants.
LE CINQ PROBABLE
Ricky Rubio – Kevin Martin – Corey Brewer – Kevin Love – Nikola Pekovic
LE BANC
JJ Barea, Derrick Williams, Ronny Turiaf, Shabazz Muhammad, Dante Cunningham, Alexey Schved, AJ Price, Gorgui Deng, Chris Johnson.
LE STAFF
Head Coach : Rick Adelman
Assistants : Terry Porter, Jack Sikma, T.R. Dunn.
MASSE SALARIALE
67 millions de dollars (12e sur 30)
OBJECTIF
A l’image de Derrick Williams, c’est un peu l’année ou jamais pour Minnesota. Tout simplement parce que les dirigeants veulent désormais un retour sur investissement, et parce que Kevin Love a déjà laissé transparaître son ras le bol. Si les Wolves n’accrochent pas les playoffs, on parie que Love demandera à être transféré… Sur le papier (le fameux papier…), l’effectif est plus fort et plus dense que la saison passée, et il nous semble donc capable d’aller chercher les 10-15 victoires supplémentaires pour aller en playoffs. Le seul petit bémol concerne le poste de meneur de jeu où l’irrégularité de Ricky Rubio reste à corriger, tandis que JJ Barea et AJ Price ne sont pas forcément de la trempe d’un Jarrett Jack ou d’un Mo Williams comme back-up.
Il n’en demeure pas moins que si les Wolves, bons en défense (14e de la NBA), parviennent à se lâcher en attaque, ils pourront enfin conjuguer beau jeu et efficacité. Pour nous, la clé est peut-être détenue par Kevin Martin qui, même s’il est unidimensionnel, va combler une grosse lacune de l’équipe : le tir à 3-points. Son adresse extérieure changera sans doute la donne, et permettra à Minnesota d’écarter davantage son jeu. Ce sera tout bénéfique pour Rubio pour prendre les intervalles, et pour Love pour déjouer les prises à deux.
PRONOSTIC
3e de la division Northwest – 8e de la conférence Ouest