Les Bleus, dans leur quête d’une place au championnat d’Europe, retrouvait Tony Parker et la France. Et ils n’ont pas déçu en s’imposant (82-72) face à de valeureux Finlandais, très dangereux à l’extérieur mais limités par leur taille et dépassés physiquement. Il reste encore deux matchs à la France pour sortir de ce groupe et affronter le vainqueur de l’autre poule mais les deux premières rencontres ont été très bien négociées.
La France était prévenue. Après sa victoire en Italie, le match face à la Finlande ressemblait à un match piège face à des joueurs qui vivent et meurent par leur shoot à 3 points. Tony Parker titulaire, les Français faisaient bien circuler la balle et enchainaient les tirs de toutes les zones du terrain jusqu’à ce que Parker ne vienne provoquer dessous pour le 2+1, une action qu’il réussit si souvent.
L’occasion de faire un premier écart (11-5) pour se protéger des coups de poignard des furieux finlandais à longue distance. Parker sortait et Jeanneau reprenait la mène, drivant avec efficacité l’attaque française alors que la défense souffrait face au perpétuel mouvement de balle nordique, souvent conclu de loin. Fin du premier quart : 28-21 pour les Bleus qui n’ont pas sus se mettre à l’abri malgré un excellent passage de Johan Petro.
Le deuxième quart démarrait mal. Les 3 points pleuvaient et la Finlande revenait à 2 points (30-28) avant que Nicolas Batum ne joue les contre-attaques pour assurer des points faciles. Antoine Diot remplaçait un Jeanneau court physiquement et pas en réussite pour imposer son incroyable maturité, réalisant bon nombre d’actions de grande classe. La France était toujours devant à la mi-temps (46-35).
La réussite des Finlandais baissait à mesure que l’intensité physique du match augmentait et les Français avaient bien pris la mesure de leurs adversaires en défense. Logiquement, les Bleus creusaient l’écart, servis par une volonté de fer (63-47) de protéger leur cercle et de ne pas laisser de shoots faciles.
Les Finlandais revenaient alors dans le match en profitant des erreurs d’inattention et d’une déconcentration excessive de la défense française. Koponen (16 points) et son ami Hanpää (21 points) réalisaient un festival pour ramener les leurs à 7 points avant qu’Antoine Diot, encore lui, ne scelle la victoire d’un trois points salvateur et n’emballe le tout sur la ligne des lancers.
Les Français :
Antoine Diot : Formidable. Une maturité et une adresse à 3 points qui nous ont fait du bien. Il a su proposer des solutions, saisir sa chance et imposer sa défense.
Nicolas Batum : Un nouveau très bon match avec une activité offensive intense et une perpétuelle volonté de faire jouer les autres. Défensivement, il semble pouvoir contrer à tous les étages et possède une faculté rare de replacement. Néanmoins, son envie de faire le jeu le coupe parfois de solutions évidentes et sa balle rendue aux Finlandais en fin de match aurait pu faire mal.
Aymeric Jeanneau : Gestionnaire et appliqué en défense, il a souffert de l’enchainement des matchs. Pas adroit, il n’a pas su mener l’équipe vers l’avant, accumulant les mauvais choix.
Alain Koffi : Toujours assez peu de temps de jeu mais une volonté farouche en défense et un panier. Joue parfaitement son rôle de complément de la rotation intérieure.
Johan Petro : Un excellent premier passage avant de rater deux paniers faciles. Lorsqu’il impose son monstrueux physique dans la raquette, il représente un formidable danger que De Colo et Batum ont su exploiter.
Tony Parker : 5 minutes de jeu, le temps de mettre un panier dont il a le secret.
Yannick Bokolo : N’a pas joué.
Florent Pietrus : Toujours aussi actif des deux côtés du terrain, il a parfois pêché à la finition, peut-être surpris d’être aussi seul. Une activité incroyable.
Nando De Colo : Du bon et du moins bon. De bons shoots qu’il se créent sans l’aide de personne, des interceptions et des passes dont il a le secret mais aussi des prises de risque inutiles et des oublis en défense qu’il pourrait gommer.
Boris Diaw : Il a fait le travail, comme à son habitude, réalisant ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Et dans des matchs comme ça, pas besoin de lui en demander plus.
Ronny Turiaf : Un très bon match avec une belle activité dessous, notamment au rebond. Après quelques minutes d’hésitation, il a bien gêné les shooteurs extérieurs adverses tout en protégeant efficacement son cercle. Rarement pris de vitesse.
Ali Traoré : N’a pas joué.