A partir du 23 septembre, Basket USA vous propose ses previews pour la saison régulière. Comme l’an passé, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place. Aujourd’hui, on attaque le Top 8 à l’Est avec les Wizards qui nous semblent, enfin, capables d’accrocher les playoffs.
ETAT DES LIEUX
Si l’été des Wizards a été relativement calme, l’annonce de la prolongation du contrat de John Wall pour un montant de 80 millions de dollars a fait couler beaucoup d’encre. Pourquoi offrir un tel contrat à un joueur qui a encore tout à prouver. Ted Leonsis, le propriétaire de la franchise, est persuadé d’avoir pris la bonne décision. Après cinq années difficiles, la franchise de la capitale américaine est prête à enfin remonter la pente et à s’installer durablement dans le haut de tableau de la Conférence Est. Outre la resignature de Wall, l’arrivée du rookie Otto Porter, chouchou du public à Georgetown, devrait permettre à l’équipe de retrouver les playoffs dès cette saison…
L’heure de la reconquête approche donc pour les Wizards, enfin prêts à quitter les bas-fonds de la Conférence Est où ils croupissent depuis maintenant cinq saisons. Malgré un effectif pratiquement inchangé excepté l’arrivée du prometteur rookie Otto Porter, l’équipe devrait pouvoir briguer l’une des places qualificatives en playoffs en avril prochain. La saison passée a été éprouvante pour Randy Wittman et ses joueurs, avec un début cauchemardesque (douze défaites de rang pour ouvrir la saison) et une fin très encourageante après les retours de blessure de John Wall et Nene.
Le point fort de l’équipe sera indiscutablement sa ligne extérieure avec Wall, Bradley Beal et Porter. Difficile de faire plus jeune et plus talentueux. Propulsé sur le devant de la scène par son nouveau contrat de 80 millions de dollars, Wall devra sonner la charge mais il sera bien entouré. Après une saison de rookie prometteuse, Beal (qui a grandi de 3 cm cet été !) aura pour mission de confirmer ses bonnes dispositions. Enfin, Porter ne sera pas dépayser puisqu’il est devenu le premier joueur drafté dans le Top 3 à rester dans sa ville universitaire. Mieux encore, Porter évoluait déjà au Verizon Center pendant son cursus à Georgetown. De quoi garantir le soutien du public.
Le secteur intérieur aurait dû être le même que la saison passée, avec Nene et Emka Okafor, deux joueurs très rugueux et expérimentés, dans le cinq de départ, et Kevin Séraphin et Jan Vesely, en rotation. Malheureusement, Okafor a été victime d’une hernie discale et sera absent pour une durée indéterminée, peut-être quelques semaines, peut-être plusieurs mois… La chance de Kevin Séraphin ? Le Français, qui a fait l’impasse sur l’Euro, devrait être propulsé titulaire et aura l’occasion de montrer qu’il n’a pas chômé pendant l’été. Jan Vesely, première rotation dans la peinture, devra quant à lui confirmer ses belles performances avec la République Tchèque, faute de quoi sa carrière en NBA risque fort de prendre fin prématurément.
La clé de la saison sera de rester frais et en bonne santé car le banc n’est malheureusement pas à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre d’un candidat aux playoffs. Révélation de la saison passée, Martell Webster sera le sixième homme et devrait exceller dans un rôle de scoreur en sortie de banc derrière Beal et Porter. Mais derrière lui, le néant. Eric Maynor a été engagé en qualité de doublure de Wall. Al Harrington, l’autre recrue de l’été tentera de retrouver un niveau de jeu convenable après une saison quasi-blanche à Orlando. Trevor Ariza ne devrait pas faire de vieux os dans le District après l’arrivée de Porter et la resignature de Webster. Enfin, attention à Glen Rice Jr., révélation de la saison en D-League l’an passé et qui pourrait bien être l’un des bons coups du deuxième tour de la Draft…
ARRIVÉES
Al Harrington (Orlando), Eric Maynor (Portland), Otto Porter (Georgetown, NCAA), Glen Rice Jr. (Rio Grande Valley Vipers, D-League).
DÉPARTS
Leandro Barbosa, Jason Collins, A.J. Price (Minnesota).
LE JOUEUR A SUIVRE
John Wall. Vaut-il les 80 millions de dollars qu’il va recevoir au cours des cinq prochaines années ? Sa prolongation de contrat en poche, le meneur des Wizards aura pour mission de faire taire ses détracteurs et de prouver qu’il mérite d’être payé comme un « franchise player ». Auteur d’une belle fin de saison (20,7 points et 7,8 passes décisives de moyenne après le All-Star Weekend), il devra continuer sur sa lancée et se comporter en véritable patron sur et en dehors du terrain. L’ancien numéro un de la Draft 2010 possède un beau casting autour de lui, alliant jeunesse et expérience, et mais doit véritablement franchir un cap cette saison et entrer dans la catégorie des meilleurs meneurs du championnat. S’il parvient à rester en bonne santé, tous les espoirs lui sont permis.
LE CINQ PROBABLE
John Wall – Bradley Beal – Otto Porter – Kevin Séraphin – Nene
LE BANC
Martell Webster, Trevor Ariza, Emeka Okafor, Eric Maynor, Jan Vesely, Al Harrington, Chris Singleton, Garrett Temple, Glen Rice Jr., Trevor Booker
MASSE SALARIALE
70.7 millions de dollars (8e sur 30)
OBJECTIF
Après une saison 2012/2013 à deux visages marquée par un début de saison cauchemardesque suivi d’une deuxième partie de saison très encourageante, l’objectif affiché pour cette saison est clair : les playoffs, sinon rien ! Dans une Southeast Division qui est de loin la plus faible de toute la NBA, les Wizards ont largement les moyens de prendre la place de dauphin de Miami, devant Atlanta, Charlotte et Orlando. L’équipe n’a plus passé la barre des trente victoires en une saison depuis 2008, mais cette série devrait, sauf accident, prendre fin cette année. En revanche, l’effectif paraît encore trop tendre pour espérer viser mieux que le premier tour des playoffs, ce qui serait déjà un grand pas en avant pour la franchise de la capitale.
PRONOSTIC
2ème de la Southeast Division – 8e de la conférence Est.