Avec une blessure au genou et un transfert le soir de la draft, Nerlens Noel n’arrive certes pas dans les meilleures conditions à Philadelphie… mais au moins il débarque avec la bonne coupe de cheveux ! Façon Prince de Bel Air, dans la ville natale de Will Smith, par ailleurs très proche des Sixers.
Mais le pivot passé par les Wildcats de Kentucky veut avoir un impact encore plus grand une fois sur le terrain. Bien que projetés dans les bas fonds de la conférence Est, Noel veut ramener de l’enthousiasme chez ses Sixers. Alors est-il le « nouveau prince » ou est-il le dernier espoir dans une franchise dépeuplée ?
Il retrouve son explosivité
Sept mois après sa grave blessure contractée lors d’un match contre Florida, l’intérieur à la réputation défensive se sent à nouveau en pleine possession de ses moyens physiques. Et c’est déjà un bon point de départ pour la franchise de Philly en pleine reconstruction depuis le bide Andrew Bynum l’an passé.
« Je me sens bien. Je commence vraiment à me sentir comme avant. Je retrouve petit à petit toute mon explosivité. Mais je reste prudent. Depuis le début de ma rééducation, je pense à chaque fin d’exercices combien je veux revenir à mon meilleur niveau et combien je veux me prouver à moi même que je peux être le joueur que je veux être… et je donne tout ! »
Pas de retour avant… Noel !
Le camp d’entraînement des Sixers va ouvrir, comme les autres, dans deux semaines environ, et si Nerlens a repris le chemin des parquets il y a deux mois de cela, la reprise officielle du basket collectif n’est pas encore pour tout de suite. A vrai dire, les meilleures estimations projettent son retour… à Noël (un comble…) !
Mais le pire dans cette histoire, c’est que ni Nerlens, ni Michael Carter-Williams ne sont encore autorisés à s’entraîner dans les infrastructures des Sixers. Tout simplement, car Sam Hinkie, le nouveau GM, n’a pas encore fait signer leurs contrats aux deux rookies. Pas de quoi décourager notre héros pour autant…
« Ce n’est pas si décevant que cela. Je continue à bosser de mon côté en restant le plus concentré possible. Le contrat arrivera. Pour le moment, ils essaient de mettre en place une stratégie à long terme donc je comprends. Mais ça ne me ralentit aucunement dans ma rééducation. »
Un arsenal offensif à construire ex nihilo
Actuellement à 100kg pour 2m10, Noel veut encore se renforcer musculairement dans le but de pouvoir lutter avec les mastodontes des raquettes NBA. Son genou encore fragile sera mis à rude épreuve contre des pivots babars tels que Roy Hibbert (pesé à 127 kg !). Du coup, Noel a déjà prévu de bosser avec le Pacer pour apprendre du All Star qui a clairement passé un cap lors des derniers playoffs.
« Avec mon éthique de travail et ma concentration, je pense pouvoir progresser offensivement. Avec ce qu’il peut m’enseigner, plus ma mobilité et ma propre personnalité, je peux développer un jeu offensif à ma sauce. »
Les Sixers en auront bien besoin, eux qui partent dans cette saison 2013-14 sans aucune certitude… et avec un effectif, ne nous le cachons pas, qui fait vraiment peur (Thad Young, Evan Turner et Spencer Hawes vont se sentir seuls)… Si son enthousiasme est charmant, la situation de Philadelphie semble contraindre Nerlens Noel à vivre une première saison NBA bien compliquée.