Le jeune groupe d’Orlando dans les pas du Thunder

De toutes les jeunes équipes NBA qui ne demandent qu’à gagner en maturité, le groupe d’Orlando est sans doute celui qui possède le potentiel le plus intriguant. Avec Andrew Nicholson (23 ans), Nikola Vucevic (22 ans), Victor Oladipo (21 ans), Tobias Harris (21 ans), Doron Lamb (21 ans) ou Maurice Harkless (20 ans), le Magic a, sur le papier, les moyens d’être l’équipe du futur.

Catastrophique la saison passée, la franchise floridienne avait pourtant terminé sur un bilan chiffré pour le moins intéressant. Avec seulement 20 victoires pour 62 déconvenues, Orlando présentait en effet, en avril dernier, le même bilan que le Thunder (ex-Supersonics) en 2007-2008, lors des premiers pas de Kevin Durant en NBA. Or, deux années plus tard, OKC atteignait l’incroyable palier des 50 victoires.

Les Finales NBA en salle de muscu

Pour suivre cette dynamique, le Magic s’est calqué sur la progression des finalistes 2011, jusqu’à offrir en 2012 le poste de General Manager à Rob Hennigan, membre du staff du Thunder pendant quatre longues années. A seulement 30 ans, le plus jeune GM de la ligue connaît bien les ficelles d’une telle stratégie. Et l’une d’entre elles, clé du succès des joueurs de l’Oklahoma, est l’esprit d’équipe et de camaraderie. Alors, bien avant les obligations internationales d’Andrew Nicholson (Canada) et de Nikola Vucevic (Montenegro), les joueurs d’Orlando se sont préparés, à leur manière.

« Nous avons passé quasiment tout notre temps ensemble, à la salle d’entraînement ou simplement chez l’un d’entre nous, pour jouer aux jeux vidéo, regarder la télé ou jouer aux cartes », explique Mo Harkless à Hoopsworld. « C’est très bien comme cela, ça va beaucoup nous aider à créer une alchimie, sur et en dehors des parquets […] Nous essayons juste de grandir ensemble ».

Et ce processus n’a pas commencé en août, quand commencent généralement à se retrouver les coéquipiers les plus studieux, ni même en juillet, mais avant même que l’été ne commence !

« Depuis que la saison s’est terminée, on fait du non-stop », confirme l’intérieur Kyle O’Quinn (23 ans). « On a pris quelques semaines de repos, mais je me souviens que je regardais déjà les Finales à la salle de muscu. On s’est ensuite préparé pour la Summer League, où l’on a fait bonne figure. Après ça, ils nous ont donné un peu de repos, mais il fallait rapidement revenir au travail. […] Voir tous les gars bosser, tous les jours, se motiver les uns les autres, vérifier que personne n’est en retard, cela nous a tellement rapproché. Quand on joue des cinq contre cinq, la différence avec la fin de la saison est flagrante. Nous avons créé une forte alchimie ».

Moe Harkless, la transformation

Principale recrue de l’intersaison, le rookie Victor Oladipo n’a pas tardé à se fondre dans le moule. Impressionnant en ligue d’été (19 points, 4,3 rebonds, 5 passes et 3 interceptions de moyenne), celui qui devrait jouer meneur en octobre prochain ne s’est pas posé de question et a visiblement suivi le mouvement.

« Je crois qu’il va être très bon », assure Harkless. « Il travaille très dur. C’est ce que j’aime chez lui. Dans la vie, c’est un super gars. Lui et moi, nous avons beaucoup de choses en commun. Et puis, il ne compte pas ses heures de travail et s’est très vite adapté. C’est un arrière qui aime courir et jouer vite. Avec notre jeune équipe, c’est ce dont nous avons besoin ».

Alors qu’il n’avait que 19 ans la saison passée (8,2 points, 4,4 rebonds), Moe Harkless pourrait bien être l’autre révélation de l’effectif. Le prometteur ailier a en effet travaillé sans relâche son shoot, son dribble et son physique.

« Moe a été plongé dans le grand bain l’an passé », confirme O’Quinn. « Désormais, il sait ce dont il est capable et ce qu’il veut accomplir. Il a gagné en confiance et shoote à 3-points avec beaucoup de réussite. C’est impressionnant, parce que le gamin jouait pivot à l’université. Maintenant,  il est sur le point de devenir un super joueur de périmètre en NBA ».

En attendant d’exploser aux yeux du grand public, le Magic espère jouer sur l’effet de surprise. Il faudra faire vite, car ce pourrait bien ne pas durer plus d’une saison.