Mike Malone espère « changer la culture » des Kings

Après douze années à remplir le rôle d’assistant sur plusieurs bancs NBA (New York, Cleveland, puis Golden State la saison passée), Michael Malone, 42 ans, a pris la tête des Kings cet été pour redorer le blason d’une franchise qui ne s’est plus qualifiée pour les playoffs depuis 2006. Personnellement choisi par le nouveau patron indien de la franchise, Vivek Ranadive, le 3 juin dernier, le jeune entraîneur s’est confié au Sacramento Bee pour présenter son plan de reconstruction.

« Cela sera un long processus, reconnaît-il. « Il faut changer la culture de l’équipe, établir une identité. Idéalement, nous souhaitons évidemment gagner tous les soirs, mais il s’agit surtout de ne pas de sauter les étapes. Nous ne voulons pas de succès à court terme. Je ne sais pas encore quand nous jouerons dans notre nouvelle salle mais d’ici là, nous voulons devenir une équipe de playoffs. Pas juste une équipe qui joue les playoffs de temps en temps. Pour y parvenir, nous devrons être patients. Est-ce que nos jeunes s’amélioreront ? Allons-nous défendre ? Est-ce qu’on va se battre au rebond ? Contre-attaquer avec discipline ? Je n’ai promis qu’une seule chose à Vivek : nous ne serons plus la pire équipe défensive de la ligue. Si l’on se tient à cela, en changeant notre culture, les victoires viendront ».

Mais « changer la culture » d’une équipe NBA, n’est-ce pas une ambition un peu vaste ?

« C’est un cliché, oui. Mais quand j’entends changer la culture de l’équipe, j’entends aussi changer les gens. Quand les joueurs reviendront en septembre, je veux qu’ils sentent que les choses sont différentes avec ce nouveau staff. Ils verront que nous travaillons dur et à quel point nous sommes investis dans notre mission. Je suis allé faire quelques sprints avec Demarcus Cousins et Travis Outlaw la semaine dernière. Ils m’ont dit : ‘coach, vous êtes le premier type à venir courir des sprints avec nous’ […] J’ai engagé un staff très jeune. Je veux que personne ne se morfonde. Je veux que nos joueurs incarnent certaines valeurs : l’unité, la confiance, la générosité ».

De belles paroles que Mike Malone espère transformer en actes en suivant une ligne de conduite bien définie.

« L’an passé, tout le monde parlait des errements défensifs des Kings, mais la chose qui me frappait le plus était l’égoïsme des joueurs en attaque. La balle ne bougeait pas. Ces types jouaient pour eux-mêmes. On ne gagne pas comme ça, au basket, et on ne peut pas bien défendre quand cinq joueurs jouent comme cinq individualités. Une bonne équipe, c’est cinq joueurs qui travaillent de manière soudée en défense. En attaque, c’est refuser les bons shoots pour prendre de très bons shoots. C’est aussi simple que cela. Et puis, il y a les habitudes des joueurs. John Salmons me disait récemment : ‘coach, on a du talent, d’ailleurs on a perdu beaucoup de matches très serrés l’an passé’. Je lui ai répondu : ‘tu sais quel était le problème, Johnny ? Vous avez joué des matches serrés, mais à la fin, que se passait-il ? Vos mauvaises habitudes éclataient au grand jour car nous n’étiez ni disciplinés, ni généreux’. Et ces faiblesses étaient exposées au monde entier ».