Le marché des transferts édition 2013 a délivré son verdict. Les plus gros poissons ont été péchés et sont déjà confortablement installés dans leurs nouveaux bocaux respectifs.
BasketUSA vous propose donc de faire un bilan de cette redistribution des cartes en se concentrant d’abord sur la conférence Ouest. La hiérarchie du « Wild West » a été largement bousculée avec l’arrivée de Dwight Howard à Houston. Mais quels sont les autres grands gagnants de l’été ? Qui a encore perdu dans ces échanges estivaux ?
EN HAUSSE
HOUSTON ROCKETS
C’est le grand barouf de l’été : Dwight Howard a décidé d’enfiler la tunique rouge feu de Houston. Avec James Harden, Jérémy Lin ou encore Chandler Parsons en wingmen, l’ancien totem défensif d’Orlando devra retrouver un peu de sa magie pour peser davantage en attaque.
Mais au contact de coach McHale, voire d’Olajuwon, Howard devrait propulser les Rockets dans une nouvelle dimension. Et ce d’autant que Houston a pu conserver des éléments clés comme Asik, Brooks ou Garcia. Chaque poste est bien pourvu, et la franchise texane est prête à décoller à nouveau !
GOLDEN STATE WARRIORS
Non contents d’avoir créé la sensation lors des derniers playoffs, les Warriors ont bien l’intention de surfer sur leur réussite actuelle pour grimper encore davantage dans la hiérarchie à l’Ouest. Et avec l’arrivée d’Andre Iguodala (plus la progression d’Harrison Barnes), coach Jackson devrait se régaler l’an prochain.
Stephen Curry et sa troupe ont le vent en poupe et même s’ils ont perdu les essentiels Jarrett Jack et Carl Landry, les Warriors ont trouvé des remplaçants dignes de confiance en Toney Douglas, Jermaine O’Neal ou encore Mareese Speights.
DALLAS MAVERICKS
Privés de playoffs l’an passé après une décennie de succès à ce niveau, les Mavericks de Mark Cuban se sont remis en question. Exit les Mayo, Kaman et autres Brand et Collison… Bonjour Monta Ellis, Samuel Dalembert et Jose Calderon. Les lignes arrières ont donc gagné en capacités de gestion avec le meneur ibère comme en potentiel scoring avec le dynamiteur Ellis. Et puis, Dirk Nowitzki a pu passer un été studieux loin des spotlights et reviendra la bave aux lèvres pour tenter un dernier baroud d’honneur.
LOS ANGELES CLIPPERS
Défaits par les Grizzlies en playoffs, les Clippers ont clairement déçus la saison passée. Vinny Del Negro a évidemment été le premier à subir les conséquences de cette contre performance. A sa place, LA a frappé fort en attirant Doc Rivers dans ses filets. Chris Paul et Blake Griffin ont donc maintenant un coach à la hauteur de leurs ambitions. Et avec un recrutement malin qui fournit des shooteurs en périphérie (Dudley, Redick voire Mullens ou Barnes), les Clippers ont repris leur marche en avant.
NEW ORLEANS PELICANS
27 victoires pour 55 défaites l’an passé, les Hornets ont péri l’été venu. Les Pelicans les ont mangés tout crû. Et pour le coup, les volatiles semblent désormais mieux armés avec le recrutement de Jrue Holiday, le All Star des Sixers, ou encore Tyreke Evans et Anthony Morrow, deux joueurs qui doivent encore confirmer leur talent.
Surtout, avec l’éclosion à venir d’Anthony Davis dans la peinture et le retour en forme d’Eric Gordon, La Nouvelle Orléans s’est bien ressaisie et peut enfin penser à écrire un nouveau chapitre glorieux dans l’après Chris Paul.
STABLE
SAN ANTONIO SPURS
Les derniers finalistes NBA sont passés à quelques minutes (secondes ?) du titre suprême alors que peu de spécialistes donnaient cher de leur peau en début d’exercice. Mais avec l’expérience de son Big Three, les Spurs ont encore fait des miracles. Et la recette ne va pas changer de sitôt…
Pas de révolution de palais encore cet été mais des ajustements intelligents avec Marco Belinelli ou la draft de l’espoir français Livio Jean-Charles. Le savoir-faire maison fera le reste !
OKLAHOMA CITY THUNDER
Comme pour le grand frère Spur, le Thunder n’est pas coutumier des grands revirements de situations. La franchise d’OKC a son destin tout tracé avec le duo Durant – Westbrook qui a le volant bien installé entre les mains. La perte de Kevin Martin est certes préjudiciable mais comme San Antonio, on privilégiera toujours les solutions internes aux transferts rocambolesques du côté de Sam Presti.
Les finances du club ne s’en porteront que mieux. Et puis, avec Jeremy Lamb ou Reggie Jackson (et Steven Adams), le Thunder dispose de solides arguments.
MEMPHIS GRIZZLIES
Finaliste de conférence, Lionel Hollins pensait certainement avoir fait le nécessaire pour prolonger son bail dans le Tennessee. Que nenni ! Malgré une courbe de résultats sans failles, le coach des Grizzlies s’est gentiment fait remercier et si Memphis s’est rattrapé en réussissant à convaincre Mike Miller ou encore Kostas Koufos de porter leurs couleurs, ce changement d’entraîneur laisse perplexe.
La relative stabilité du groupe actuel et sa force intérieure autour du duo Gasol – Randolph devraient cependant permettre aux Grizz de rester menaçants toute l’année…
PORTLAND TRAIL BLAZERS
Alors qu’il se penchait sur les énigmes du Père Fouras ou se retrouvait à la baille au large de Fort Boyard, Nicolas Batum paraissait loin de la réalité NBA. Mais, sans faire trop de bruit, son équipe des Blazers s’est enfin stabilisée. Damian Lillard a été époustouflant quasiment de bout en bout pour sa saison rookie et avec Batum et Aldridge, il représente la base du jeu des Blazers.
La draft de CJ McCollum est une bonne pioche ainsi que les arrivées de Robin Lopez, Dorrell Wright ou encore de Thomas Robinson. Ce dernier, paria à Sacramento et transparent à Houston, pourrait bien exploser enfin au plus haut niveau.
MINNESOTA TIMBERWOLVES
Après leur saison catastrophique l’an passé, les Timberwolves veulent encore croire à leur renaissance. Ricky Rubio a retrouvé les terrains, et a pu ôter graduellement la rouille emmagasinée lors de sa longue blessure. Il s’agira désormais de faire la même chose pour Kevin Love.
Un autre Kevin débarque en la personne du fugace Thunder, Kevin Martin. Avec lui, c’est Turiaf et puis les rookies Deng et Muhammad qui débarquent dans la région des milles lacs. Rick Adelman a un effectif solide… mais est-ce que la malédiction des blessures va enfin se lever ?
EN BAISSE
DENVER NUGGETS
Grosse sensation de la fin de saison régulière, les Nuggets se sont lentement mais sûrement dégonflés pendant les playoffs avec une élimination directe contre les Warriors. Le jeu tout en vitesse prôné par coach Karl a fait long feu… Le légendaire entraineur a été prié de faire ses valises.
À sa place, Brian Shaw va enfin pouvoir faire ses preuves en tant qu’entraîneur principal. Le talent intrinsèque des troupes du Colorado n’est pas fondamentalement remis en question mais il reste à l’ancien Laker d’instiller une nouvelle philosophie qui unisse les Lawson, Fournier, Faried et autres McGee.
UTAH JAZZ
À ce niveau-là, c’est de l’automutilation ! Al Jefferson, Paul Millsap, Mo Williams, voire Randy Foye : tous ont quitté la ville mormone ! Fatigués de lutter pour la 8e place des playoffs et se retrouver Gros Jean comme devant, le Jazz a décidé de passer un bon coup de balai.
Du coup, la franchise de l’Utah prend clairement le chemin d’une reconstruction longue, avec la tour de contrôle tricolore Rudy Gobert notamment. Une fois les contrats de Biedrins et Jefferson terminés, le Jazz pourra à nouveau se remettre à l’affût des gros poissons du marché des transferts.
LOS ANGELES LAKERS
Les Lakers n’ont que trois défections à signaler mais quand il s’agit de trois titulaires, ça peut faire mal ! Exit donc Dwight Howard, Earl Clark et Metta World Peace. Une page se tourne à LA car MWP, l’un des grands artisans du dernier titre angelino, s’est fait la malle vers son New York natal.
Le staff des Lakers a fait ce qu’il a pu sur le marché des transferts avec Nick Young, Chris Kaman ou encore Wes Johnson et Jordan Farmar. Mais évidemment rien qui fasse rêver ! Alors, les fans violines et or peuvent se consoler en se disant que le duo Bryant – Gasol sera plus que jamais en contrôle. Suffisant pour retrouver le haut du panier ?
SACRAMENTO KINGS
Quand on donne les clés du camion à un gamin qui ne sait ni conduire, ni se conduire lui-même, c’est souvent la sortie de route prématurée. Les Kings de Sacramento en savent quelque chose avec DeMarcus Cousins qui n’a jamais réussi à canaliser son énergie et son incroyable talent la saison dernière.
Mike Malone est donc le nouveau coach et il essaiera à son tour de convaincre le pivot cabochard de jouer au basket, c’est-à-dire de partager la gonfle. Avec le départ de Tyreke Evans, un problème pourrait déjà être résolu. Et puis le recrutement est intéressant avec des joueurs de devoir tels Vasquez, Landry ou M’Bah a Moute et du talent offensif chez McLemore.
PHOENIX SUNS
Avouons-le immédiatement, le recrutement des Suns a été plutôt bien géré durant cette intersaison avec les arrivées de Bledsoe, Gerald Green ou encore Miles Plumlee… Alors pourquoi les mettre dans cette catégorie en baisse ?
D’abord, parce que si bon soit-il, ce recrutement semble voué à l’échec avec l’effectif déjà en place. Ainsi, comment Bledsoe et Dragic vont-ils cohabiter ? Et puis, déjà au fond du sac l’an passé, Phoenix n’a aucune garantie pour l’avenir avec le départ du capitaine Dudley ou la nomination du coach rookie, Jeff Hornacek. Encore une longue saison à prévoir dans le désert… Espérons que les voltigeurs Shannon Brown, Eric Bledsoe ou Plumlee soulagent un peu les fans locaux !