Rares sont les coaches capables de changer de cinq de départ en pleine finale NBA… Erik Spoelstra a pris ce risque, et il fut payant puisque c’est avec Mike Miller titulaire que Miami s’est imposé 109-93 jeudi soir à San Antonio, reprenant l’avantage du terrain.
Pour le coach de Miami, ce choix n’avait rien d’un « jeu d’échec » et c’est l’adversaire, San Antonio, qui a dicté ce choix. Il revient aussi sur le point fort de son effectif : la polyvalence des joueurs.
« On a estimé que face aux Spurs, c’était le meilleur changement à faire. Mike permet d’écarter le jeu en attaque, qu’il shoote à 3-points ou pas d’ailleurs. En défense, il est capable de faire plein de choses, et c’était la clé pour nous. En finale, on peut avoir un impact sur un match en inscrivant aucun point. Ce fut son cas. »
A un confrère qui lui rappelait que Gregg Popovich a été obligé de s’ajuster en sortant immédiatement Tiago Splitter, Spoelstra minimise cette action de jeu.
« Je pense qu’on a surestimé ce changement. Notre but n’était pas de provoquer ce changement. Ce n’est pas un jeu d’échec. Le match avait commencé depuis 45 secondes, dont je ne pense pas que cela a eu un énorme impact. Encore une fois, sur ce match, menés 2-1, nous avons estimé que c’était un changement à faire. Et si j’estime qu’avant le prochain match, il faut en faire un autre, on n’hésitera pas une seconde. Vous savez, il y a toujours un risque à faire des changements, surtout à ce moment de la saison. »
En ajoutant un extérieur supplémentaire, Spoelstra a ainsi joué avec un seul intérieur de métier, Chris Bosh. Comme souvent depuis 18 mois. Est-ce un tendance qui pourrait se généraliser en NBA ?
« Je ne peux pas répondre pour les autres équipes. Ce que je crois, c’est qu’il faut l’effectif pour le faire. Aujourd’hui, les clubs jouent sur leurs points forts, et peu importe ces points forts. Parfois, c’est la taille, et ce fut le cas lorsque les Lakers ont gagné leurs deux titres récemment avec deux grands. Mais ça change vite. Chez nous, notre effectif est construit sur l’absence de position fixe, et ce n’est pas forcément le cas ailleurs. Mais il a fallu perdre pour en arriver là, et c’est la défaite face à Dallas, en 2011, qui nous a poussés dans cette voie. »