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LeBron James craque sur la fin, Indiana prend la main

LeBron JamesComme la saison passée en demi-finale de conférence, Indiana a attendu le Game 2 pour faire basculer la série. Vainqueurs 97-93, les Pacers ont une fois de plus respecté leur plan à la perfection. Toujours plus haut, toujours plus fort, Roy Hibbert y est allé de son record en carrière en play-offs avec un double-double de mammouth (29 pts, 10 rbds). Paul George (22 pts, 6 pds) a de nouveau épaté la galerie dans son duel face à l’ogre LeBron (36 pts). Mais à l’image d’un Chris Andersen, facteur X du match 1, c’est George Hill qui est sorti du lot (18pts), portant le coup de grâce dans les 20 dernières secondes grâce à 4 lancers-francs cruciaux. Miami a bien failli s’en sortir une fois de plus, mais les deux ballons perdus par James sur la fin ont coûté très cher.

Contrairement à ce que l’on pouvait craindre, les Pacers ne sont pas ressortis abattus de leur premier duel face au Heat. Les certitudes des joueurs de l’Indiana ont même été « renforcées » d’après les dires de leur coach, Frank Vogel. Ses protégés n’ont d’ailleurs pas traîné pour se remettre dans le bain et lui donner raison. Comme lors du match 1, les Pacers ont fait la course en tête mais en ayant pris un avantage plus conséquent cette fois dès la première mi-temps.

Hibbert bien servi, c’est Miami qui déguste

En combinant grosse défense et attaque de feu (61% de réussite en premier quart), Indiana prenait rapidement les devants. Hibbert toujours servi à bon escient (10 pts à 4/5 en premier quart) permettait à son équipe de pointer à +10 après 10 minutes de jeu (16-26). Son association avec David West donnait toujours autant de fil à retordre au champion en titre, qui s’en remettait alors à Norris Cole à 3-pts et Chris Bosh pour masquer la misère. L’ancien Raptor, en parvenant à forcer un turnover bête de Hibbert sur remise en jeu, ramenait Miami dans les clous (22-28).

Trois techniques qui auraient pu coûter cher

Non content de déjouer en attaque, les Floridiens voyaient en prime George Hill retrouver son niveau de jeu du tour précédent. Le meneur natif d’Indianapolis se montrait adroit loin de la raquette, une arme de plus pour les Pacers qui avaient perdu Paul George avec ses deux fautes. Plein de maîtrise, Indiana se laissait pourtant avoir par les arbitres. Young d’abord, pour avoir osé tenir le regard avec LeBron James, puis Brian Shaw pour l’avoir dénoncé un peu trop fort, et enfin Tyler Hansbrough, un habitué des coups bas (caresse du coude sur Wade), récoltaient chacun une technique qui relançait le Heat.

Mike Miller à point nommé

Car derrière, Saint LeBron, déstabilisateur n°1 du rouleau compresseur défensif adverse, décalait Chris Andersen ligne de fond, avant que Bosh ne s’en mêle, à 3, puis à 2 points pour égaliser (37-37). Les Pacers pouvaient s’en vouloir, mais Mahinmi répondait du tac au tac, bien suivi par Hill, d’un 3-points dans le corner pour récupérer l’avance perdue. Alors que Roy Hibbert prenait le dessus au milieu d’une guerre de lancers-francs (40-53), c’est finalement Mike Miller, appelé à la rescousse par coach Spoelstra, qui gâchait le bon boulot des Pacers, en crucifiant le buzzer de la pause, sur un délice de service signé LBJ (47-53).

Paul George vs LeBron James, le retour

Changement de décor après la mi-temps. Sur la lancée de son 7-0, le Heat s’octroyait un peu de jeu rapide et n’hésitait pas à enflammer la partie. Et alors que David West prenait deux fautes bêtes, Bosh et James enfonçaient le clou avec un nouveau 7-0. Le soldat D-Wade, avec 8 points à 4/4 au tir dans la période n’était pas en reste, enchaînant, fidèle à lui même, les paniers acrobatiques. Le niveau de jeu atteignait des sommets dans ce 3e quart. Et se terminait par deux actions de grande classe, de la part des deux héros du match 1 : un poster dunk de Paul George sur Andersen avec la faute après avoir débordé James sur sa gauche, et un 3 points au buzzer en guise de réponse de la part du King, rentabilisant à merveille les 5 secondes qu’il restait sur l’horloge. Du grand art pour un match de très haute intensité (74-76).

James marque le pas, Hill ne tremble pas

Habitué à finir fort, le Heat passait enfin devant au score, sur un 3 points de LBJ, parti pour être une fois de plus le sauveur de la franchise floridienne. En s’appuyant sur sa défense tout terrain et sur Bosh en poste 5, Miami réussissait son pari là où les Knicks avaient échoué, en privant Hibbert et West de ballons. Heureusement pour les Pacers, Stephenson et George ne tremblaient pas à 3 points. Au meilleur moment, le duo West-Hibbert trouvait enfin la faille, non sans difficulté, pour scorer les trois derniers paniers d’Indiana dans le champ. A 93-93, c’est finalement George Hill, profitant d’un tir précipité de Wade qui se montrait clutch depuis la ligne de lancer-franc, après avoir raté ses 3 premières tentatives. Héros du match 1, LeBron James grillait ensuite les deux dernières possessions, en perdant deux balles de match qui tombaient dans les bras de West et Hill, tuant alors tout suspense (93-97).

Deux trous d’air qui ont coûté très cher au Heat et à LeBron James, auteur jusque là du match quasi parfait. Frustrés à raison après le Game 1, cette fois les Pacers ont réussi leur coup. Mais les troupes de Frank Vogel sont pourtant bien placées pour savoir que rien n’est encore fait, et que le plus dur commence maintenant, car la pression sera désormais sur leurs épaules. Invaincus à domicile dans ces playoffs, ils ont désormais toutes les cartes en main pour créer l’exploit, et atteindre les Finals.

« Ils sont la meilleure équipe à domicile, on est la meilleure équipe à l’extérieur. Voyons ce que ça va donner » conclut Chris Bosh.

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