Après une première mi-temps manquée comme l’avant-veille, Golden State a cette fois effectuer les ajustements après la pause pour égaliser à deux partout dans la série après cinq minutes d’une prolongation maîtrisée à la perfection (97-87). Dans une rencontre maculée de maladresse, Jarrett Jack et Harrison Barnes (50 points à eux deux) sont récompensés de leur audace. Les Spurs payent deux gros trous noirs.
Les Spurs contrôlent le début de match
Une heure avant le début du Game 3, l’analyse était quasiment unanime dans le vestiaire des Spurs : ils avaient trop laissé jouer l’apôtre Stephen Curry et ses fidèles. Trop d’espace, trop de possessions, trop de transition, trop de liberté. Trois heures plus tard, Andrew Bogut et David Lee louaient les ajustements défensifs des Eperons car Gregg Popovich était passé par là. Promis, les Warriors ne se feraient pas piéger deux fois. Mais les promesses des deux intérieurs sonnaient bien creux à la mi-temps.
Comme vendredi soir, Stephen Curry débute par un 2/2 à 7m23 avant de s’éteindre lentement. Comme vendredi soir, Andrew Bogut prend trois fautes rapidement – cette fois en à peine six minutes. Comme vendredi soir, Golden State est maladroit (30%), ajoutant même 11 balles perdues dans le maussade paysage. En face, le binôme Ginobili-Duncan (28 pts à 10/20) remplace Tony Parker comme premier achalandeur de points mais hormis cette chaise musicale, les Spurs (7 interceptions et 4 contres) rejouent une partition identique.
Un nouveau coup de chaud pour Stephen Curry
Les cinq dernières minutes du second quart temps stigmatisent à son paroxysme l’impuissance collective des Warriors, où la paire Curry-Thompson est muette depuis les trois dernières minutes du premier quart. Sans mouvement ni aucune fixation intérieure – seulement 5 points et 1 passe pour leurs grands – les protégés de l’Oracle laissent Jarret Jack faire mumuse tout seul. Le collectif sent la naphtaline dans le placard mais Popovich peut pester sur l’occasion ratée. Car se contenter de 8 points d’avance (37-45) constitue pour les Spurs le minimum syndical, même avec 38% de réussite.
En jetant dans la fosse Andris Biedrins et Richard Jefferson, Mark Jackson tente plus qu’il n’ajuste. Réduit à des coups de poker, l’évangéliste en chef de la Baie est contraint d’attendre la mise à feu de ses arrières. Elle intervient par la grâce de Stephen Curry, évidemment. Le phénomène raffole des troisièmes quart-temps et le prouve une fois encore en enfilant 10 points en 8 minutes. Comme par hasard, quand le chef retrouve la mire son équipage reprend le contrôle des débats.
Un deuxième mi-temps au coude-à-coude
Opportuniste, Golden State (8/20 dans ce quart-temps) capitalise sur le trou noir des Spurs, qui ne mettent plus un shoot (7/23), même les plus ouverts. Les mouches changent d’âne, Bogut et ses compères de la peinture bloquent le rebond alors que Landry joue des muscles pour rééquilibrer une attaque trop portée sur le périmètre. En patron et en vieux roublards, El Manu et TP sonnent le tocsin en fin de quart pour stopper la gabegie. Leurs deux paniers laissent les Spurs devant à l’entame du dernier acte (60-62).
L’ordonnance de Gregg Popovich durant le temps mort remet de l’ordre dans la maison texane – un 6-0 pour débuter le quart-temps – avant que Curry ne plante son cinquième tir primé dominical (70-72) en soutien du très sollicité Barnes (26 points à 9/26). Golden State court alors après quelques stops mais Manu Ginobli enchaîne cinq points consécutifs. Quand Jack fait de même, c’est Gary Neal qui répond d’un de ces paniers faciles que Lee et Bogut ne voulaient plus (78-82).
San Antonio, un seul panier en prolongation
Andrew Bogut replonge dans un duel de mastodontes pendant que Thompson et Jack remettent les compteurs à égalité (82-82). Thompson remet même le couvert pour annihiler le jump shoot de TP : 84-84 avec 30 secondes au chrono. Pour tuer la série, Gregg Popovich choisit son Manu mais après un cassage de cheville l’Argentin manque son shoot à trois points. Pour avoir sûrement trop attendu avant de se mettre en action, Jack manque lui aussi le tir de la gagne au buzzer.
L’échec, San Antonio ne connaît que ça en prolongation pendant trois minutes et trente secondes, avant un switch de Danny Green dans le corner. Au préalable, le « And One » de Curry avait offert neuf points d’avance aux Warriors, impeccables d’agressivité, d’envie et d’adresse. Carl Landry libère l’Oracle sur un pick and roll d’école et les Guerriers tiennent leur succès.
[videopub https://www.youtube.com/watch?v=OGBqdsHmcpA]
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.