Nicolas Batum : « Je peux et je veux faire mieux »

Pour Nicolas Batum, cette saison 2012-13 a été à double tranchant.

Il y a d’abord eu ce début d’exercice en fanfare qui a vu le natif de Lisieux faire taire les critiques qui ont suivi la signature de son contrat (44 millions sur 4 ans). Et puis, il y a eu ces pépins physiques (au poignet) qui, les uns après les autres, sont venus enrayer la belle mécanique après 38 matchs…

Batum assume, encore et toujours…

« Je ne suis pas vraiment satisfait de ma saison. Ma blessure au poignet m’a beaucoup trop ralenti. Au moment de faire le bilan, je me concentre surtout sur la seconde partie. La première partie, je jouais bien. Mais je dois trouver un moyen de gérer ses blessures et de continuer à avoir mon rôle de leader. Je dois être meilleur pour mon équipe. » explique-t-il à Joe Freeman du journal The Oregonian.

Du haut de ses 24 ans, Batum ne fuit pas ses responsabilités. Il avait annoncé, à la surprise de bien des observateurs, qu’il allait réaliser une saison pleine autour des 15 points, 5 rebonds, 5 passes. Et le fait est : avant sa blessure, il en était à 17 points, 6 rebonds et 4 passes…

Mais malheureusement, le destin s’en est mêlé ! Alors qu’il rayonnait après son incroyable « 5 par 5 » contre la Nouvelle Orléans à la mi décembre, Nicolas Batum se blesse le 18 janvier, violemment projeté au sol après un dunk sur Joel Freeland, le rookie briton des Blazers. Le poignet est touché.

Batman parvient néanmoins à enchaîner deux triple double en une semaine fin janvier ; mais l’ailier tricolore n’est plus le même joueur… Son corps est meurtri, sa confiance bien secouée, et même s’il cumule encore 11 points, 6 passes et 5 rebonds sur les 35 derniers matchs, les Blazers coulent lentement mais sûrement (13 victoires – 31 défaites) dans la très relevée conférence Ouest.

Revenir encore plus fort l’an prochain

Malgré tout, Batum finit sa saison avec des records en carrière à la pelle : au scoring (14,3 points), au rebond (5,6), à la passe (4,9), aux trois points (165), aux contres (83) et aux interceptions (91). De quoi lui permettre de rejoindre un groupe d’élite avec LeBron, Durant et Pippen en tant que 4ème joueur à réussir au moins 100 tirs primés, 350 passes et 80 contre en une saison… mais pas de quoi le consoler.

« J’essaie de ne pas trop y penser mais je ne peux pas m’en empêcher. Je sais que les choses auraient pu tourner encore mieux. Tout aurait pu être différent, pour moi et pour l’équipe. Je suis content de ce que j’ai réalisé mais je veux faire mieux, je veux faire encore plus. »

Déjà en vacances, Batum va laisser ses blessures se guérir avec le temps (pas d’opération nécessaire) en avril et en mai. Et pour la première fois de sa carrière, il reviendra à Portland dès le mois de juin pour recommencer à s’entraîner avec les coachs des Blazers.

« Quand je parle aux gens qui me connaissent depuis longtemps, ils disent que l’on a encore vu que 60% de ce que peut faire Nicolas Batum. Et je pense que c’est vrai. Je vais bosser dur cet été, me concentrer sur mon jeu car j’ai de grandes attentes par rapport à moi même, pour l’équipe et pour mon jeu la saison prochaine. Cette année n’était que le début… »