« Il est ce que j’ai vu de plus proche d’Andre Miller depuis Andre Miller. Damian est l’un des joueurs les plus durs que j’ai vus. »
Le préparateur physique des Blazers, Jay Jensen, peut comparer pour avoir eu les deux spécimens entre ses mains : Damian Lillard est bien de la même veine que l’ancien Blazer qui avait naguère enchaîné 632 matchs de suite.
Lillard a tous les atouts : physiques et mentaux
Futur Rookie de l’année (et sans contestation possible), Lillard a impressionné par son endurance et sa durabilité. Présent pour les 78 matchs de son équipe, il a enchaîné les minutes jouées jusqu’à atteindre la seconde place du classement dans la ligue (3 012) et la troisième place en termes de moyenne par match (38,6 derrière Luol Deng et Kevin Durant).
« Il est dur, il est costaud. Mais pour moi, c’est plus que du simple physique, c’est sa mentalité. Damian a eu ses petits pépins comme tout le monde durant la saison, mais il n’a pas bronché. » raconte Wes Matthews, l’ancien « Iron Man » de Portland, aux micros d’Oregon Live.
Comme mercredi soir dernier, lors de sa superbe prestation face à Kobe Bryant, Lillard aurait pu renoncer après une lourde chute sur un passage en force pris par Steve Blake. Mais non, le débutant a déjà une « caisse », une carapace, cette résistance physique et mentale qui lui permettent de repartir malgré la douleur.
« C’était juste une douleur aiguë sur le moment. J’avais besoin de m’asseoir. Donc je me suis assis et j’ai oublié la douleur. Pour que je rate un match, il faudrait une raison majeure. C’est ma fierté de jouer chaque match parce que je pense vraiment qu’être constant en dit beaucoup sur le type de joueur que tu es. On joue tellement de matchs que ça devient difficile mentalement. Parfois, je ne voulais pas me lever pour aller aux entraînements. Mais je suis devenu plus fort, j’ai été capable d’y aller, que je le veuille ou non. »
Un nouveau cycle à Portland
Son coach Terry Stotts, comme tout le monde (et particulièrement Kobe), est sous le charme de son jeune meneur. Et il ne peut que se féliciter du très bon choix des Blazers à la dernière draft. Enfin, la malédiction de Rip City (Oden, Roy) semble se briser avec Lillard.
« Jouer 82 matchs dans cette ligue, c’est comme une médaille d’honneur. Peu de joueurs y arrivent, il est donc normal que ceux qui y arrivent en soient fiers. Damian a droit à des traitements de choc mais il revient à la charge chaque soir. Il a ça en lui. Ça lui vient de son physique, de sa dureté mentale et de son approche du jeu. Sa force intérieure. »
En tout état de cause, il n’y a plus qu’une semaine à tenir pour Lillard. Quatre matchs sont encore à disputer pour les Blazers… avant peut-être, la saison prochaine, de reprendre un nouveau cycle derrière l’éclosion de Lillard, le dur-à-cuire.
« Pour moi, c’est une stat très importante. Parce que tout ce que j’ai fait, c’était pour me préparer pour ça. Je ne voulais pas simplement bien jouer, je voulais aussi être capable de rester en forme et de maintenir mon niveau de jeu sur la durée. Donc ça ma conforte dans mes choix de préparation. Si j’arrive à finir la saison [sans rater le moindre match], ça sera une performance énorme. »