James Harden gâche le TP Show

James Harden a su garder son sang-froid pour gâcher le retour en grâce de Tony Parker. Le meneur français, qui avait réussi à remettre les Spurs devant en scorant les 12 derniers points de son équipe, n’a pas été récompensé de ses efforts. Car à 4 secondes du terme, c’est ce diable de « Beard man » qui a réglé l’addition, d’un shoot à 4 mètres en sortie d’écran. Suffisant pour permettre à Houston de s’imposer 96-95 face à son voisin texan, et surtout, de continuer sa route vers les playoffs, grâce à ce 3e succès consécutif.

MVP

James Harden. Forcément. Même si son match a été teinté de coups d’éclat trop peu nombreux, l’ex 6^th man du Thunder n’a pas tremblé lorsqu’est venu le moment de faire la décision. Maladroit, Harden a eu le mérite de ne jamais arrêter de provoquer, et d’aller chercher plus de la moitié de ses points sur la ligne de réparation (15/17 dans l’exercice). Et puis, outre ses 9 rebonds et 6 passes, il n’a perdu qu’un seul ballon en 40 minutes de jeu, lui qui commet presque 4 turnovers par match d’habitude cette saison (3,7).

Le fait du match

Le coup du chaud du peTit Prince du Texas. Même s’il n’a pas payé pour les Spurs, le Tony Parker Show a véritablement débuté avec un jour d’avance. Dans le 4e quart-temps, TP a pris les choses en main, alors que San Antonio était mené 89-83, en scorant 10 points de suite. 4 lancers-francs, deux drives dans le trafic, et un jump shoot sur la tête de Patrick Beverley pour redonner de l’air aux siens (89-93). Les Rockets assistaient presqu’impuissants à ce récital. Mais ce 10-0 n’a pas suffi, puisque sur l’action suivante, Danny Green se faisait bâcher par ce même Beverley au moment de conclure en contre-attaque, permettant à Chandler Parsons de relancer la machine en marquant à 3 points de l’autre côté du parquet (92-93). Indéniablement le tournant de cette fin de match.

La satisfaction

Omer Asik. Sans aucune hésitation. Si Houston est blindé de talent à l’arrière et sur les ailes, à l’intérieur, le chantier est toujours en cours. Pourtant, le pivot turc a prouvé cette nuit qu’il pouvait jouer un rôle très important dans le système des Rockets. Pendant presque tout le match (jusqu’au TP show), il a joué son rôle dissuasif, en éloignant les Spurs de la raquette. Il a également pris sa dose quotidienne de rebonds (14), et même si son pourcentage est resté, comme souvent, plutôt inquiétant (2/10), sa défense sur Tim Duncan a rattrapé le coup. « Dream Tim » a été loin de ses standards habituels (7/18), et Omer Asik est loin d’être étranger à ce coup de mou. Comme un symbole, c’est lui qui repousse Duncan de la raquette à la dernière seconde et le contraint à prendre un shoot compliqué. Du très bon boulot pour Asik qui donne un tout autre visage à ces Rockets.

Le bide

Manu Ginobili. Est-ce le poids des ans qui perturbe « El Manu » ? Placé en sixième homme depuis plusieurs années par coach Popovich, Ginobili n’apporte plus le même punch en sortie de banc. Cette nuit, le duo Parker-Duncan aurait pourtant bien eu besoin d’un petit coup de main au scoring pour créer un écart. Malheureusement, l’Argentin a plus passé que scoré (3pts, à 1/6, 4 passes). Cette saison pourtant, les blessures ont semblé l’épargner. Ginobili peut, et devra apporter plus à l’avenir, si les Spurs veulent garder cette première place à l’Ouest.

La Stat

TP dit 33. Maigre consolation pour Tony Parker, mais une stat qui reflète bien le poids du meneur tricolore au sein de la franchise au 2e meilleur bilan de toute la NBA. Pour la 33e fois cette saison, TP a terminé la rencontre en étant meilleur marqueur ET passeur de son équipe. Un seul joueur peut en dire autant, et il s’appelle LeBron James. A la seule différence près que Parker n’a joué « que » 58 matchs cette saison, alors que LBJ en a disputé 69.

À part ça

Les Rockets ont évité le sweep face aux Spurs cette saison, en remportant la dernière opposition de la saison régulière entre les deux franchises. De plus, Houston avait encaissé 114, 134 puis 122 points face à San Antonio. Ce match gagné par les hommes de Kevin McHale avec « seulement » 95 points encaissés constitue une vraie perf’ pour James Harden et ses coéquipiers.
Les Spurs vont enchaîner avec du très, très lourd cette semaine, puisqu’ils recevront Denver dans deux jours (invaincu depuis 15 matchs), les Clippers (4e à l’Ouest), puis le Heat et ses 25 succès de rang, dimanche soir. Tout ça couronné par un back-to-back lundi prochain à Memphis (5e à l’Ouest). Qui dit mieux… ou pire ?

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