Dans l’œil du cyclone après leur baston ridicule de la veille, les Pacers ont pourtant le vent en poupe.
Actuellement seconds de la conférence Est (36 victoires – 21 défaites) derrière les intouchables du Heat, les hommes de Frank Vogel retrouvent leur leader offensif, Danny Granger, au moment idéal pour préparer les playoffs. Indiana a-t-il une vraie chance d’aller loin au printemps prochain ?
Basket USA vous propose son analyse en plusieurs points.
Un collectif forgé par coach Vogel
Avec un mois de février à 9 victoires et 2 défaites, et 5 succès de rang, série en cours, les Pacers développent actuellement leur meilleur basket de l’année. Et ce n’est pas tellement surprenant. Les derniers demi-finalistes de conférence (face au futur champion) trouvent peu à peu leur vitesse de croisière comme en attestent les 10 points d’écart devenus la norme dans les succès des Pacers.
Peu médiatisé, le coach des Pacers en profite pour faire son travail en toute tranquillité. Grand adepte d’une rotation fixe et rigoureuse, il a institué une hiérarchie qui porte désormais ses fruits. La belle surprise de l’année est évidemment l’éclosion de Paul George qui profite à plein du système normalement créé pour Granger.
Ce qui est particulièrement marquant avec Indiana : c’est la solidité de l’effectif quasiment jusqu’au 10e joueur (Sam Young). Et plus encore, c’est la complémentarité entre les titulaires et leurs rotations. Exemple, lors de leur récente série victorieuse, ce sont pas moins de 5 remplaçants qui se sont illustrés avec des sorties à 10 points ou plus (Pendergraph, Augustin, Mahinmi et Hansbrough).
N’oubliez pas David West !
Agé de 32 ans, David West est dans la plénitude de ses moyens. Souvent blessé depuis son arrivée dans l’Indiana en décembre 2011, le double All Star (en 2008 et 2009) est en pleine forme et demeure une valeur sûre du poste 4 en NBA. Aussi habile dans le tir en périphérie que dans le jeu dos au panier, l’ancien Hornet monte lentement mais sûrement en pression depuis son premier triple double en carrière début janvier (14 points, 12 rebonds, 10 passes).
A part un match à 7 points, West a posté des stats très solides durant ce mois de février (19 points et 7 rebonds), réussissant notamment une pointe à 30 points, 7 rebonds et 5 passes dans une victoire de prestige contre Miami, immédiatement enchaînée par 29 points, 9 rebonds et 4 passes pour hacher menus les Bulls de Chicago. En 3 jours, il avait calmé les deux plus gros concurrents de la conférence Est.
Hibbert et Granger : les points d’interrogations
Sans trembler, West compense la saison décevante de Roy Hibbert (10 points, 8 rebonds cette année contre 13 points, 9 rebonds la saison passée). Acteur central de l’échauffourée qui a éclaté hier contre les Warriors, Hibbert est clairement frustré par ses performances. Totem défensif sorti de l’usine à contreurs de Georgetown, le grand Roy a tendance à se focaliser un peu trop sur son impact offensif …
Et c’est bien dommage car avec ses 3 contres par match, Hibbert pourrait encore étendre son influence en se montrant plus serein dans son approche des matchs (et éviter d’accumuler les fautes par exemple). De plus, il devrait se satisfaire de la belle saison de son équipe ; sachant que les playoffs lui offriront sans doute de multiples occasions de se racheter.
L’autre point d’interrogation du côté de l’Indiana, c’est le retour de Danny Granger. Encore utilisé comme joker de luxe tout pendant qu’il retrouve une condition physique « de match », l’ailier shooteur ne devrait pas tarder à réintégrer le cinq majeur, où il remplacera certainement Lance Stephenson. Ce retour ne risque-t-il pas de déranger l’équilibre trouvé par les Pacers ? Granger ne va-t-il pas marcher sur les plates bandes du néo All Star Paul George ?
Un duel favorable face au Heat ?
Le mois et demi qui reste de la saison régulière apportera son lot de réponses mais ce que l’on peut déjà remarquer, c’est qu’Indiana dispose d’un duel relativement favorable face au Heat, le grandissime favori à la finale NBA à l’Est.
Avec sa puissance intérieure et son banc costaud, les Pacers ont déjà remporté les deux rencontres face à Miami sur leur parquet. Le duel à venir le dimanche 10 mars prochain, cette fois à South Beach, vaudra son pesant de cacahuètes…