Les Lakers ont frôlé la correctionnelle

Les deux victoires des Lakers face aux Bobcats cette saison pèseront peut-être de tout leur poids au moment de faire les comptes. En mode « comeback », comme lors du premier affrontement à LA, les troupes de Mike d’Antoni sont cette fois revenus d’un écart de -20 en 3e quart pour l’emporter 100-93. Un renversement de situation à l’image du match de Kobe Bryant, auteur d’un zéro pointé à la mi-temps avant de retrouver le bon rythme et finir avec 20 points, 7 rebonds et 8 passes. 

Les Angelinos ont joué avec le feu durant toute la première mi-temps et ont bien failli se brûler les ailes. Revenus d’un écart de 18 points à l’aller pour un succès acquis à l’arrachée, les Lakers ont à nouveau réussi à renverser la vapeur. Pourtant, en première mi-temps, tout laissait à penser que les coéquipiers de Dwight Howard allaient encore se crasher en beauté.

Les Lakers mal lunés pour le nouvel An chinois

Tous les symptômes de « l’équipe qui ne tourne pas rond » étaient réunis côté LA. Trop de balles perdues, de contre-attaque concédées, de possessions mal menées, et surtout, un Kobe Bryant enlisé dans un deal perdant-perdant, en se bridant en attaque, à essayer en vain d’impliquer tout le monde, pour un résultat proche du néant (0/2 au tir, 2 passes, 2 balles perdues en 19 minutes en première mi-temps). Résultat, les locaux se faisaient un malin plaisir à punir les Californiens en contre-attaque grâce à leurs dragsters Walker et Henderson. Pire équipe offensive de la NBA en 1er quart, Charlotte collait 30 points aux Lakers sur un nouveau panier de Mullens (30-20).

Charlotte en démonstration

Dwight Howard enchaînait deux 2+1 pour relancer les siens, avant de disparaître de la circulation, comme en début de match. Pire, LA continuait de perdre des ballons bêtement. Et sur le 10e turn-over de la soirée, sur un marché de Steve Nash, c’est encore Byron Mullens, à 3 points depuis le corner, qui poursuivait la démonstration (46-35). Avec 14 points inscrits en transition et une domination sans faille dans la raquette (32-22), les Bobcats rejoignaient les vestiaires avec 12 points d’avance (53-41). Un joli pécule qu’ils allaient encore faire fructifier après la pause.

Clark sort LA du trou

Toujours plus maladroits (0/7 pour reprendre le 3e quart), les Lakers voyaient Charlotte s’échapper dangereusement. Sur plusieurs fast-break rondement menées, et grâce aux 3 points de Walker et de Sessions, l’ancien de la maison. Et puis, comme par miracle, à 71-51, Los Angeles se mettait enfin à jouer. Devenu incontournable à l’intérieur, Earl Clark se montrait une nouvelle fois à la hauteur, face aux différentes « absences » de Gasol et Howard. En allant chercher un incroyable 2+1, puis en étant présent au rebond offensif, il redémarrait une machine bien encrassée jusque là. Tout aussi remarquable en sortie de banc, Jodie Meeks inscrivait son 3e tir à 3pts de la soirée pour conclure un 9-0 (71-60).

Kobe finit très fort

Revenus à – 9 à 12 minutes du terme, les Lakers laissaient ensuite le soin aux vieux briscards Nash, Jamison et Bryant de porter le coup de grâce. L’enfant du pays d’abord, Antawn Jamison, marquait à son tour de loin. Un shoot venu de nulle part qui ramenait inexorablement LA (81-78). LA défend mieux, mais Charlotte s’entête. Loin de sa première mi-temps complètement ratée, Kobe Byrant remettait alors les compteurs à zéro grâce à sa science du jeu. Les Lakers revenaient à égalité sur un 3 pts de Nash, puis passaient devant grâce à Meeks l’artilleur, qui profitait du bon travail de fixation de Kobe Bryant. Une sortie de prise à deux réussie qui a souvent fait défaut au Snake durant la partie. En parfait leader, « The Black Mamba » s’en allait scorer les 8 derniers points de son équipe pour s’assurer la victoire 100 à 93.

Un come-back de derrière les fagots malgré tout suffisant, face à de jeunes Bobcats en chute libre. « Contre Miami, c’est sûr, il faudra être meilleur. Ça va être un gros test pour nous », a sobrement conclu Kobe Bryant, déjà projeté sur le prochain choc des Angelinos, dimanche sur le parquet du champion en titre.

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