Vingt quatre heures après son coupable lymphatisme à Salt Lake City, Portland a comblé son Rose Garden de satisfaction. Ces Blazers défient toute logique mais derrière leur imprévisibilité se cache des constances : les titulaires font le boulot dans les victoires, le banc ne fait jamais le sien dans les défaites.
Terry Stotts aimerait que ses doublures fassent plus souvent mentir le postulat, comme samedi dans la revanche face au Jazz. Privé de Wesley Matthews, le cinq majeur a assuré le service habituel quand l’équipe passe les 100 points : Nico Batum joue le All Around, LaMarcus Aldridge le All Star (18 pts, 11 rbds), J.J Hickson le Mr double-double (21 pts, 11 rbds) et Damian Lillard (23 pts) le meilleur rookie NBA.
Seulement cette fois, l’escouade bis a également apporté son écot, à l’instar du surprenant Nolan Smith, cantonné aux miettes depuis deux semaines à son entrée catastrophique face aux Bucks. Pour la troisième fois seulement de la saison, les Blazers remportent la bataille du banc au scoring (28-25) et Smith constitue le symbole de l’exception : 9 pts à 3/3 en seconde période, quand Portland a remonté son déficit pour faire plier Utah.
« Le coach m’a dit de jouer comme je m’entraîne, en étant concentré sur la défense, la gestion du ballon et les shoots justes », commente Smith, drafté en 21e position en juin 2011 à sa sortie de Duke.
Après sa belle perdue initiale, quelques secondes après son entrée sur le parquet en fin de premier quart temps, c’est Wesley Matthews qui a remis le sophomore sur les rails, lui évitant d’immédiatement sombrer dans le doute. Au final, le Blue Devil et fils de l’ancien NBAer Derek, aujourd’hui décédé, score 13 pts à 5/7 et se fend d’une grosse défense sur Randy Foye, en 18 minutes.
« On se focalise trop souvent sur les points pour critiquer notre banc, mais il ne peut se résumer à cela », assure Terry Stotts, ravi des 8 pts, 5 rbds de Luke Babbit et des 7 pts, 3 rbds et 2 assists de Will Barton. « Je ne regarde pas que les points pour juger l’apport des remplaçants. Ce n’est pas ce qui doit définir leur jeu » ajoute le coach.
En plein cœur d’une série de six matches cruciaux face à des concurrents aux playoffs, Portland ne s’en sortira pas sans un banc plus scoreur, que Stotts le veuille ou non !