Greg Monroe et Andre Drummond, les futures Twin Towers de Detroit ?

À l’heure où le champion en titre n’a pas de vrai pivot et où ce poste a été supprimé des votes pour le All-Star Game, Detroit fait de la résistance. Avec l’arrivée d’Andre Drummond lors de la dernière Draft, la raquette des Pistons est désormais bien armée question taille, jeunesse et talent. Mais, surtout, il y a un gros potentiel.

« Plus on s’entraine, plus on joue et plus on comprend les forces et les faiblesses de l’autre », explique Greg Monroe. « Donc on essaye de continuer de s’améliorer et de bosser le plus possible. On va s’améliorer. On est tous les deux des gros bosseurs. On veut tous les deux s’améliorer tous les jours, donc ça va venir. »

S’il loue les qualités de rebondeur et l’énergie de son coéquipier, Monroe sait aussi que Drummond peut faire encore mieux.

« Il progresse à tous les matches. Il est arrivé à un point où il est régulier et c’est probablement le plus important. […] Il est encore « brut. » Il a 19 ans, il n’a pas encore joué beaucoup. Donc il va encore progresser. Sa palette va s’élargir. Marquer au poste, en ayant le ballon en main… Une fois qu’il arrêtera de penser comme un rookie, une fois que le jeu ralentira pour lui, qu’il jouera à l’instinct et qu’il pensera un peu moins, il deviendra encore bien meilleur. »

Boulot, boulot, boulot…

Drummond a beaucoup de potentiel et beaucoup de boulot à abattre. Ça tombe bien. Car malgré une réputation de joueur un peu trop détendu à la sortie de la fac, il est bien à Detroit pour bosser.

« Detroit croit beaucoup en moi, ils savent qu’il y a beaucoup à améliorer et ils savaient qu’il y aurait encore du boulot quand je suis arrivé. Donc ils ont pris le pari de me choisir et ce que je leur ai dit c’est que j’amènerai de l’effort et de l’énergie tous les jours et que je bosserai dur. »

Les attentes, Drummond n’y porte donc pas vraiment attention.

« J’attends de moi de jouer à 100% tous les matches et de bosser dur. Donc il n’y a pas vraiment de pression. »

Comme des frères

L’ancien de Connecticut l’avoue lui-même, il a l’impression de progresser et de se sentir plus à l’aise chaque jour. Cerise sur le pudding, la relation avec son coéquipier semble réelle.

« Greg est clairement comme un grand frère. Il n’est pas dans la ligue depuis longtemps non plus mais il en sait beaucoup plus que moi. Donc quand je fais quelque chose mal, il me prend sur le côté et me dit que je dois faire ça mieux ou que je peux faire mieux. Donc c’est génial de l’avoir. »

Monroe n’est pas du genre à faire des déclarations tapageuses. Alors quand on lui demande si la taille des Pistons dans la peinture pourrait devenir un gros atout dans le futur face à des équipes de plus en plus petites, il acquiesce du bout des lèvres.

« On pourrait dire ça. Tant qu’on utilise notre taille à notre avantage, ça devrait être une force. »

Les autres Pistons voient en tout cas déjà la différence.

« L’an dernier on était petits aux rebonds. Avoir ces deux gars là nous donne clairement un avantage », confirme Brandon Knight.

Cet avantage pourrait devenir encore plus grand dans les années à venir si les deux intérieurs continuent de progresser.

Propos recueillis par Alain Mattei