« C’est un vrai pantalon de soldat ça », ironise un brin chambreur un confrère, debout devant son casier de vestiaire. Kevin Durant sourit après avoir ceinturé son treillis
« Chaque match est une bataille, il faut savoir aller au combat » rétorque le triple meilleur scoreur NBA, le ton sérieux.
Le Thunder est en « mission » cette saison, après la désillusion des Finals. « On joue chaque match comme si c’était le dernier, c’est notre approche » explique KD, écœurant de facilité face aux Lakers de Kobe Bryant, meilleur marqueur actuel de la ligue « et l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. »
Dans l’optique d’être « meilleur chaque jour supplémentaire », le vice-champion NBA a livré quelques clefs vendredi soir après le broyage en règle des Lakers.
« Nous ne pensons plus à la saison passée, il y a de nouveaux concurrents pour le titre et il faut se concentrer sur chaque jour, chaque match et ne pas ruminer des frustrations », confie le champion olympique.
Une approche globale de la lecture de la défense
Avec 42 points dont 25 à la pause, l’ailier du Maryland – état natal dont le nom est tatoué sur tout son dos – a impressionné d’autorité et de sérénité. Quand son leader tutoie les étoiles, OKC est quasi imprenable. Mais comme d’habitude, l’auto-tressage de lauriers n’est pas le genre de la maison.
« J’ai profité des écrans de mes coéquipiers, ils m’ont permis d’avoir des shoots ouverts. Après, quand le premier tir rentre c’est toujours bon signe et ça met en confiance », commente le All Star.
Qu’a-t-il pensé de la stratégie des Lakers de lui coller trois défenseurs différents (Clark, Kobe et MWP) ?
« Qui défend sur moi m’importe peu, ce qui compte c’est de faire le move et de prendre le shoot les plus justes. Je suis plus concentré sur la défense collective d’en face sur lire sa mise en place pour trouver les solutions, que sur le gars qui défend sur moi. »
Face aux Lakers, on a eu le sentiment que le Thunder voulait faire mal, sans se soucier des malheurs de son adversaire.
« Il faut qu’on arrive à profiter des temps faibles adverses pour tuer l’adversaire, et pour ça il faut être soudés. Nous devons rester ensemble en défense quand ça va moins bien en attaque et surtout bien faire bouger le ballon. Quand on trouve des bonnes positions, non seulement nous sommes plus adroits mais ça ouvre des espaces pour les drives. Cela facilite la vie de tout le monde quand on se passe la balle comme il le faut. »
Russell Westbrook écoute d’une oreille juste à côté, en acquiesçant de la tête. Ses 10 assists lui permettent de dodeliner. Il est d’accord et personne n’en doutera.