Nous vous avons déjà parlé plusieurs fois de la façon dont Rick Adelman utilise le pick-and-roll central à Minnesota. Avec Ricky Rubio, Alexey Shved, Luke Ridnour ou J.J. Barea, le coach possède une multitude de joueurs capables de s’exprimer dans cette situation. Et il ne s’en prive pas.
Une base : le pick-and-roll central
Le pick-and-roll au centre est la base du jeu des Timberwolves. Face à Dallas et en l’absence de Kevin Love, c’est majoritairement Nikola Pekovic qui servait de poseur d’écran avant de glisser vers le cercle. Avec le talent des passeurs de l’équipe, cela a logiquement offert des tirs près du cercle au pivot monténégrin.
L’atout du pick-and-roll, c’est que ça force obligatoirement la défense à s’adapter. Comme les deux joueurs impliqués sont en mouvement, il faut suivre. Le moindre retard permet ainsi à l’intérieur d’être servi ou à l’arrière d’avoir l’espace pour prendre un tir à mi-distance. Voire de pousser jusqu’au cercle.
Les coupes ligne de fond comme alternative
Alors, que faire ? Il faut posséder une équipe très mobile pour pouvoir contenir un pick-and-roll central en continu et ne pas offrir d’opportunités à l’adversaire. Quand ce n’est pas vraiment le cas, comme à Dallas, les entraîneurs adverses demandent à leurs joueurs de rester pour aider dans la raquette.
Dans ces situations, qu’il faut reconnaître, l’ailier placé dans le corner (en général Andreï Kirilenko) est volontairement laissé seul. S’il coupe au bon moment, il peut alors être servi près du cercle.
Le schéma de base est très simple mais sa défense est incroyablement exigeante, si ceux qui l’exécutent ont les qualités requises. C’est le cas à Minnesota. Pendant 53 minutes, les joueurs de Dallas ont dû changer sur les écrans, gêner des joueurs plus rapides ou plus puissants qu’eux, couvrir les lignes de passe, venir en aide pour couvrir la raquette tout en gardant un oeil sur la ligne de fond…
Une défense épuisante physiquement et moralement qui finit quasiment toujours par offrir des brèches.