Héroïque, Tony Parker réalise son premier triple double en carrière

« Je me disais que si on perdait, personne n’en tiendrait compte… »

Ne t’inquiète pas Tony, ton triple double, on ne l’oubliera pas ! Le meilleur joueur de l’histoire du basket français aura attendu son 978e match en carrière pour réaliser son premier triple double en carrière. Avec 27 pts, 12 rbds et 12 pds, TP se démultiplie pour arracher la décision après prolongation face aux Rockets de Jeremy Lin (38 pts !).

« Monsieur Triple Double ». C’est ainsi que les Spurs ont appelé Tony Parker lorsqu’il est entré dans le vestiaire après cette victoire (134-126) acquises aux forceps face à des Rockets, pourtant privés de James Harden (entorse à la cheville).

« Maintenant qu’on a gagné le match, ce triple double signifie quelque chose. Parce qu’au final, on ne retient que les victoires… »

Oui Tony, l’histoire ne retient que les victoires, mais elle retient aussi que tu es un joueur hors norme. Capable d’élever son niveau de jeu à des hauteurs insoupçonnées lorsque Tim Duncan n’est que moyen, voire médiocre (1/9 aux tirs !).

« Timmy avait un problème de fautes donc il fallait que je trouve un moyen d’apporter mon écot aux rebonds, explique TP. C’est le genre de match où j’essaie d’aider au maximum ».

38 points pour Jeremy Lin

Et il le fallait donc face à des Rockets accrocheurs et solidaires. Harden absent, Lin redevient le joueur du mois de février, capable de toutes les folies. Lorsque les Spurs prennent 7 points d’avance à la fin du 3e quart-temps, c’est Lin qui plante 7 points de suite pour égaliser !

C’est encore Lin, au début du 4e quart-temps qui permet aux Rockets d’enchaîner par un 9-2 pour mener 102-93. Les Spurs viennent d’encaisser un 21-5 et on se dit que c’est cuit pour eux dans un Toyota Center qui n’avait pas vibré comme ça depuis des lustres.

Sauf que TP est là, mais aussi Gary Neal. Lui aussi réalise une soirée historique puisqu’il bat son record en carrière avec 29 points. Lui et Chandler Parsons entament alors un concours à 3-points. Chacun se répond du tac au tac, et Houston mène encore 116-113 à 3 min de la fin.

Mais TP et Danny Green redonnent l’avantage aux Spurs (117-116). Lin leur répond. Le match atteint des niveaux émotionnels rares. On croit d’ailleurs que Manu Ginobili a tué le match à 3-points (120-118), mais Omer Asik égalise, et TP manque le shoot de la gagne, puis Carlos Delfino contre Tim Duncan.

L’expérience des Spurs

On file en prolongation…

La suite, elle était presque couru d’avance. L’expérience des Spurs va faire la différence, tandis que les Rockets vont perdre des ballons bêtes.

Danny Green contre Asik, puis Parsons perd un ballon. En face, San Antonio joue juste : Ginobili, Green puis Neal assomment les Rockets. + 8 en 3 minutes… face à des Rockets qui ne parviennent plus à mettre un pied devant l’autre. Le match est plié, et comme un symbole pour tirer le rideau sur cette soirée historique, c’est TP sur deux lancers qui clôt la marque.