Maladroit comme jamais, New York chute à Chicago

Le nuage newyorkais de Floride s’est évaporé dans le vent froid et sec de Chicago. Maladroits comme jamais, les Knicks jouent leur plus mauvaise pièce de la saison à Windy City et s’inclinent (85-93) pour la première fois en six matches. Sans Melo, Raymond Felton force le trait. En face Belinelli est le parfait substitut de Rip Hamilton.

La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Raymond Felton et les Knicks peuvent acquiescer. Impériaux chez le champion en titre, ils avaient même permis au site Web d’ESPN d’ironiser sur l’absence de Carmelo Anthony. « Melo who ? » titraient nos confrères, rappelant que la blessure de leur meilleur scoreur ne gênait finalement pas les dauphins de l’Est. Après s’être emplâtrés sur la défense des Bulls, les Newyorkais pèsent déjà plus la présence de leur leader sur l’injury list.

 Plus de balles perdues que de passes

La gabegie offensive des troupes de Mike Woodson se résume en quelques chiffres : 32,1% de réussite (lugubre record de la saison), 15 balles perdues (autre record de la saison) pour 14 assists, 8/23 à trois points et 16/60 aux tirs pour le quintet Felton-Smith-Kidd-Novak-Brewer. Porté par la confiance de ses 27 pts face au Heat, Felton remet le couvert mais cette fois sans réussite. Il lui aura fallu 30 shoots tentés pour égaler sa performance offensive, soit son record en carrière.

« Je n’avais pas pris autant de tirs depuis le lycée », ironisera plus tard le meneur newyorkais. « Ils ont su nous priver de nos trois points habituels, moi le premier. Ils ont bien attaqué nos grands et ça explique que j’ai pris autant de shoots ».

Sans Richard Hamilton, les Bulls d’un Marco Belinelli ressuscité (22 pts, 4/6 à trois points) n’ont finalement eu besoin que d’opportunisme pour remporter leur troisième succès de rang. C’est la première fois de la saison que Jooks et ses potes réalisent la passe de trois. Royal devant Detroit, Noah confirme avec un double-double. Ses 9 balles perdues lui font frôler un triple-double moins glorieux. Mais c’est lui qui a rentré le panier décisif pour Chi-Town, sur un service de Belinelli. L’Italien venait juste avant de redonner +6 aux Bulls à l’entrée de la dernière minute après les deux lancers de l’espoir de l’impeccable Tyson Chandler (14 pts, 18 rbds).

Chicago, bête noire des Knicks

« C’est comme ça que l’on doit jouer tous les matches », commente après coup l’arrière transalpin, pas peu fier de suggérer en filigrane que quand Thibodeau lui donne des minutes, il assure la livraison. « Il faut leur donner le crédit de leur défense, surtout dans les dernières minutes de la rencontre. Ils ont su faire les efforts au moment nécessaire, ça n’a pas été notre cas », regrette lui Mike Woodson.

Auteur de 10 pts dans le dernier quart, Luol Deng assure que « la fatigue ne se ressent pas quand la seule préoccupation collective, c’est la victoire. » Celle là est belle et fait du bien aux Bulls. C’est aussi la 18^e sur leurs 21 dernières confrontations face aux Knicks au United Center. Pour les Knicks, fin de série après cinq succès consécutifs. Ne sera-ce qu’un accident ?

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