Interview Gregg Popovich : « Pour gagner le titre, on devra être meilleurs en défense »

Aller interroger coach Pop en préambule d’un match est comme attendre la projection d’un film de Kubrick : le spectacle est imprévisible et ne laissera pas indifférent. Quand il est de mauvaise humeur, les piques peuvent faire mal et frôler la méchanceté. Quand il est bien luné, Popovich s’amuse avec les médias et le point presse prend des allures de pièce de boulevard. Avant d’affronter les Clippers, le quadruple champion NBA s’est pointé devant nous avec le sourire, et entre quelques vannes bien senties il a dit des choses intéressantes.

Sur la défense des Spurs

On n’a jamais eu de problème avec l’énergie, ce n’est pas comme si les gars s’en foutaient. L’exécution, c’est des conneries. Tout le monde ne parle que de ça en répétant tout le temps la même chose. Que vous interrogiez un coach après le premier ou le dernier match, il vous dira toujours que les joueurs auraient dû faire mieux dans l’exécution. Cela ne veut rien dire. Ce qu’on doit faire c’est être une meilleure équipe défensive si on veut aller chercher le titre. La saison passée nous étions très bons offensivement mais défensivement nous avions les faiblesses d’une équipe de milieu de tableau. Nous n’étions pas capables comme nous le faisions avant de réaliser les stops décisifs dans le quatrième quart-temps. Notre objectif est donc clair: redevenir une très bonne équipe défensive comme par le passé. Quatre matches est encore trop tôt pour dire si nous en sommes déjà là, mais la concentration et la compréhension des joueurs me donnent satisfaction. Nous allons dans la bonne direction.

Sur le hacking

Hacker un joueur adverse c’est moche et dégueulasse pour le spectacle. Mais c’est légal et c’est une arme que chacun peut utiliser, elle est à disposition de tous. Si un joueur en a marre d’être hacké, il doit simplement s’améliorer aux lancers francs. Ils font partie du jeu.

Sur Blake Griffin qui veut s’inspirer du jeu de Tim Duncan

Je ne sais pas quel secteur du jeu de Tim Blake veut prendre comme modèle, quand Timmy était dans ses meilleures années, sa détente était aussi haute que ça (il mime alors un espace de 10 centimètres en rigolant). Mais bon, s’il parle d’être un grand professionnel, un leader et coéquipier exemplaire et être présent tous les soirs année après année, alors il a choisi le bon modèle.