Depuis le 3 septembre, Basket USA vous proposait ses previews pour la saison régulière. Cette année, nous avions décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.
On arrive ce soir au sommet du podium, et la rédaction de BasketUSA a choisi le Miami Heat, qui repart donc au combat pour réaliser le doublé.
Et pourquoi pas ? Le champion en titre, non content de disposer du meilleur joueur de la ligue, s’est encore renforcé avec la venue de l’ancien duo de Seattle : Ray Allen et Rashard Lewis. Les deux trentenaires arrivent pour enfiler une bague et pour cela apportent avec eux leur shoot extérieur et leur expérience des playoffs.
L’absence d’un pivot respectable est toujours aussi criante mais avec Bosh qui ne renâcle pas à se sacrifier, et évidemment le duo James – Wade à l’arrière, Miami est armé pour garder sa couronne. Mais si Erik Spoelstra devrait être plus serein après avoir conquis le titre, LeBron James doit toujours accomplir sa belle promesse prononcée l’été de sa « Décision » : « Non pas 1, ni 2, ni 3… ». Une dynastie ?
ETAT DES LIEUX
Comment une équipe sans un axe meneur – pivot digne de ce nom peut-elle être championne ? Et mieux encore, peut-elle continuer à prétendre conserver son bien ? C’est tout simplement car les 3 autres postes sont injouables ! Avec leur Big Three (comme les Bulls en leur temps…), désormais accompagné d’un Big Two en sortie de banc (Allen, Lewis) pour artiller derrière l’arc, le Heat est grandissime favori à l’Est. Chicago en plein doute, les C’s toujours vieillissants, les Nets et Knicks a priori trop courts, Orlando disparu, Miami a la voie royale dans sa conférence.
Le vrai problème se situe à l’Ouest pour le Heat. Avec des équipes telles que le Thunder qui voudra sa revanche, les Lakers qui ont mis le paquet (Nash et Howard), ou les Spurs qui sont toujours aussi experts, Miami aura davantage de difficultés. Et puis, il faudra rester en bonne santé côté floridien : Wade n’est plus aussi clinquant, Bosh va encore se frotter aux babars et Allen et Lewis ont pas mal fréquenté les infirmeries dernièrement (sans parler de Mike Miller voire de LeBron qui joue les marathoniens).
Après une incroyable année à titre personnel, avec tenez-vous bien (tenez-vous mieux !) un titre de MVP de la saison régulière, un titre de champion serti du MVP des Finales qui va avec, et le pompon avec une médaille d’or olympique (sa seconde !), LeBron James peut-il continuer son incroyable récolte ?
ARRIVÉES
Ray Allen (Celtics), Rashard Lewis (Wizards/Hornets)
DÉPARTS
Ronny Turiaf (Clippers), Eddy Curry (Spurs ?)
LE JOUEUR A SUIVRE
Rashard Lewis
C’est peut-être un choix curieux, mais le cas Lewis est intéressant. D’abord parce que le bonhomme a du ballon plein les mains. N’oublions pas qu’il était tout simplement énorme durant le rush du Magic en finales en 2009 ou encore qu’il était un All Star respecté il y a peu. Et puis ensuite parce que Rashard a accepté de venir pour le minimum syndical. Certes, ses comptes en banque ne devraient pas trop faire la moue pour autant, mais le fait doit être signalé.
Et il semble normal pour ce vétéran qui naviguait en eaux troubles depuis son départ (tiens, tiens) de Floride. Enfin rétabli de ses divers bobos, le néo ailier du Heat voudra prouver qu’il n’est pas encore fini. Et par la même occasion, jouer à fond sa dernière chance d’atteindre enfin le Graal. Dans le système offensif run & gun de Miami, son jeu devrait coller à merveille même si défensivement, ce n’est certainement pas Lewis qui pourra apporter une présence dissuasive tant désirée.
LE CINQ PROBABLE
Mario Chalmers – Dwyane Wade – LeBron James – Shane Battier – Chris Bosh
LE BANC
Ray Allen, Rashard Lewis, Joel Anthony, Norris Cole, Udonis Haslem, Mike Miller, Rodney Carney, Robert Dozier, Josh Harrellson, Terrel Harris, James Jones, Dexter Pittman, Garrett Temple.
MASSE SALARIALE
83 millions de dollars (3e sur 30)
OBJECTIF
L’objectif semble évident et on imagine déjà très bien les banderoles « Rep(h)eat ! » ornant une American Airlines Arena chauffée à blanc. 2011 fut l’année de l’adaptation, 2012 celle de la consécration. On attend désormais la confirmation avec un deuxième titre à leur portée en 2013. LeBron James a déclaré lors du media day qu’il revenait plus fort. Au-delà de l’effet d’annonce, on sait qu’il ne se contentera pas d’un seul titre. Le Roi a désormais sa couronne sur la tête, et accompagné de son incroyable armada, il ne semble pas prêt à céder son trône tout juste acquis.
PRONOSTIC
1er de la division Southeast – 1er de la conférence Est