Les meilleurs cinq majeurs de l’histoire de la NBA

Les arrivées de Steve Nash et de Dwight Howard à Los Angeles font des Lakers l’équivalent des « Galactiques » du Real Madrid (début des années 2000).

Il faut dire qu’avec Kobe Bryant, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, Pau Gasol, peut-être le meilleur joueur poste-bas de la ligue, et Metta World Peace qui reste un grand défenseur, les Lakers possèdent un cinq majeur assez effrayant.

Si bien que la question mérite d’être posée : existe-t-il dans l’histoire de la NBA, un autre cinq majeur de cette qualité ?

Les associations de ce genre sont rares et un tel cinq, avec un tel CV et une telle puissance, semble unique dans l’histoire.

Vérifions donc ensemble si, depuis plus de 60 ans, une telle équipe a déjà été constituée.

Un CV ahurissant

Sur le papier, le cinq des Lakers est tout bonnement le meilleur des vingt dernières années. Les titres et autres récompenses s’accumulent : 3 titres de MVP, 4 titres de meilleur défenseur, 33 All Star Game, 31 sélections dans les All NBA Team, plus quelques titres individuels comme les 2 titres de meilleurs marqueur de Bryant, les 5 de meilleurs passeur de Nash, les 4 de meilleur rebondeur et 2 de contreur d’Howard.

Le total est juste colossal, et la complémentarité (théorique) parfaite entre les passes de Nash, les points de Bryant, la défense d’Howard et de World Peace et le jeu complet de Gasol. Tous les joueurs de ce 5 ont été All-Star et nommés dans les All NBA Team.

Les Big Four

Avant de replonger dans 60 années d’histoire, il y a quelques exemples récents de gros cinq majeurs, mais qui ont toujours eu un élément plus ou moins faible. Ce sont les Big Four. Un maillon faible que théoriquement, les Lakers n’ont pas, puisque le joueur le moins réputé est Metta World Peace, tout de même meilleur défenseur et All-Star en 2004.

Miami 2012-2013

Le plus récent, mais qui n’existe pas encore sur le terrain, est bien sûr Miami et son Big Three complété par la venue de Ray Allen. Le Heat va alors pouvoir aligner Dwyane Wade, Ray Allen, LeBron James et Chris Bosh ! Mais le meneur ou le pivot, selon la configuration de l’équipe, ne sera pas à la hauteur des quatre autres joueurs. Par ailleurs, Allen devrait débuter comme 6e homme puisque barré par Dwyane Wade au poste 2.

Boston 2007-2011

Même cas de figure avec Boston et la formation du Big Three, Paul Pierce, Ray Allen, Kevin Garnett. L’explosion de Rajon Rondo a permis de créer un Big Four, mais Kendrick Perkins reste le maillon faible.

Les Celtics ont pourtant présenté pendant 18 matches, en 2010-2011, un 5 majeur d’anthologie : Rajon Rondo, Ray Allen, Paul Pierce, Kevin Garnett, Shaquille O’Neal. Un 5 majeur qui avait remporté 83 % de ses matches.

Les Lakers 2003-2004

Enfin, Les Lakers version 2003-2004 ont présenté, en plus de Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, Gary Payton et Karl Malone. Probablement l’une des combinaisons de légendes les plus incroyables de l’histoire de la NBA.

Aux côtés de ce monstre à 4 têtes, Devean George, ailier modeste, qui était souvent remplacé par Rick Fox. Seulement, l’âge avancé des deux recrues et les problèmes de relation entre O’Neal et Kobe ont mis fin à cette association.

Les Lakers 1971-1972

Ce Big Four de légende n’a duré que 9 matches, puisque qu’Elgin Baylor est parti à la retraite en début de saison… Mais avec Wilt Chamberlain, Jerry West et Gail Goodrich, ce Big 4 a été l’un des plus beaux jamais assemblés sur un terrain, mais le plus éphémère aussi.

En 1969-1970, les Lakers ont aussi proposé un superbe cinq majeur avec deux joueurs, aujourd’hui méconnus, mais qui avaient réalisé deux superbes saisons. Outre Wilt Chamberlain, Jerry West et Elgin Baylor, il y avait alors Happy Hairston, un ailier qui avait tourné à 20.5 points et 12.5 rebonds et Dick Garrett, un arrière rookie avec ses 11.6 pts.

Les 5 majeurs de légende

Les plus beaux 5 majeurs de l’histoire ont probablement évolué à la même époque, deux saisons de suite et dans les deux plus grandes franchises de l’histoire, Boston et Los Angeles. Mais ce sont bien les Celtics qui ont eu le premier grand starting five de l’histoire.

Boston Celtics 1985-1986

La saison 1985-1986 des Celtics est l’une des plus belles de l’histoire de la NBA. 67 victoires, dont 40 à domicile, record NBA et le titre de champion pour Boston. Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish forment le frontcourt, le plus fort de l’histoire, et Danny Ainge et Dennis Johnson sont à l’arrière. Ces 5 joueurs ont disputé 55 matches ensemble, ils en ont gagné 44, soit 80 % de victoires.

En terme d’intelligence de jeu, difficile de faire mieux. Les Celtics ont joué un basket de rêve, tout en défense et en jeu de passes. Porté par un triple MVP, Larry Bird et KC Jones en coach, un ancien de la maison, puisqu’il a évolué aux Celtics dans les années 60.

Los Angeles Lakers 1986-1987

En 1986-1987, les Lakers vont gagner 65 matches dont 52 (78 % de victoire) avec le cinq suivant : Magic Johnson, Byron Scott, James Worthy, AC Green et Kareem Abdul Jabbar.

Peut être le 5 ultime du showtime, avec 117 points par match ! Porté par Magic, MVP et qui réalise sa meilleure saison en attaque, et Jabbar vieillissant mais toujours efficace, les Lakers jouent l’un des basket les plus fluides et les plus beaux de l’histoire.

Les Celtics des années 60

En matière de titulaires de rêve, les Celtics restent les pionniers. Avec Bob Cousy, John Havlicek, Sam Jones, Tom Heinsohn et Bill Russell en 1962-1963. Puis viendra celui de 1964-1965, avec 62 victoires en 80 matches, Bill Russell, Sam Jones, John Havlicek, Tom Sanders et Tom Heinsohn

Avec un tel 5 majeur (qui certes changera un peu avec les saisons), surtout à l’époque où la NBA n’est pas encore aussi homogène, les Celtics ont écrasé la concurrence avec les fameux 11 titres en 13 saisons entre 1956 et 1969.

Et les Bulls de Michael Jordan ?

Absents de cette liste, les Bulls des années 90 sont pourtant souvent classés parmi les meilleures équipes de l’histoire de la NBA. Ce statut n’est pas remis en cause, seulement les Bulls ont toujours eu un Big Three avec Michael Jordan, Scottie et Horace Grant entre 1987 et 1993, puis Dennis Rodman entre 1996 et 1998, mais jamais un 5 majeur de folie.

Le poste de pivot n’a jamais été flamboyant, avec Bill Cartwright, puis Luc Longley, le poste de meneur non plus, sauf peut être avec Ron Harper. Les Bulls ont peut être le meilleur Big Three de l’histoire entre 1996 et 1998 avec 72, 69 et 62 victoires en saison régulière, mais leur 5 majeur n’a jamais été à la hauteur de ceux des Lakers ou des Celtics.

Preuve qu’il n’y avait pas besoin de cinq All-Stars pour être la meilleure équipe de l’histoire.

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