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Tyreke Evans : à la recherche du temps perdu

Trois ans. C’est peu mais c’est long aussi…

Qu’il paraît loin le temps où les vidéos NBA (commentées à l’époque par le sémillant Kyle Montgomery) regorgeaient des moves du jeune King alors nommé meilleur débutant de l’année avec des stats ronflantes (20 points, 5 rebonds, 6 passes). Depuis, Tyreke Evans (1m98, 22 ans) est rentré dans le rang.

Avec 16 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne l’an passé, mais surtout des lacunes énormes telles que ses pourcentages d’adresse aux tirs bien faiblards : 25% à 3-points et 30% pour les 2-points en périphérie, Evans semble à l’arrêt. Si confiant lors de sa première année, il apparaît désormais emprunté et plus qu’hésitant.

Tentative d’éclairage à quelques semaines d’une saison décisive pour lui.

Un joueur de ballon trop juste ?

Evacuons d’entrée l’éléphant dans la pièce : la situation morose, pour ne pas dire catastrophique, de la quatrième franchise californienne n’est évidemment pas un avantage. Pourtant, rétrospectivement, Evans avait hérité des clefs du camion. La pression de devenir un franchise player dès son entrée dans la ligue a certainement pesé sur les épaules du jeune meneur.

De plus, ses blessures récurrentes à la voûte plantaire ont considérablement ralenti sa progression. Mais même diminué physiquement lors de sa seconde saison, Evans signait tout de même 18 points, 6 passes et 5 rebonds de moyenne. Le problème majeur est que l’effet de surprise a fait long feu…

Sans shoot fiable à l’extérieur, Evans repose l’essentiel de son jeu sur ses qualités de joueur de ballon. Comme le constate Synergy Sports qui triture le jeu et le transforme en statistiques, Evans jouait 37% en isolation, et 35% en pick & roll la saison passée; et sur ces gros volumes d’actions, il ne parvenait pas à totaliser mieux que les taux d’adresse extérieure mentionnés plus haut.

Ayant compté durant toute sa carrière sur sa capacité à dépasser son défenseur direct pour aller scorer, ou en deuxième ressort, créer du jeu pour ses coéquipiers et délivrer la passe, Tyreke Evans se heurte depuis deux saisons à des défenses qui le connaissent déjà. Son jeu est devenu caricatural, ainsi que le rappelle Zach Lowe sur son blog en s’arrêtant notamment sur le spin move surutilisé par Evans.

 Réapprendre les bases du jeu

Débarqué en NBA après une seule petite saison à Memphis, Evans est passé en trois ans (encore ces fameux trois ans) du poste d’ailier à celui d’arrière à celui de meneur. Logiquement en difficultés sur les phases de jeu posé, le meneur manque régulièrement ses timings d’attaque. Pour son coach Keith Smart, il faut revenir aux fondamentaux du jeu.

« Tyreke peut être un meneur qui voit la passe comme le dernier recours. Un mec peut se retrouver libre une seconde, mais Tyreke va tenir la balle une ou deux secondes de trop. Quand tu regardes Chris Paul, ou l’élite des meneurs, ils savent déjà où ils vont aller avec la balle avant de lancer leur pénétration. Ça s’appelle la vision du jeu. »

De la même manière que son timing de passe pêche encore, son sens du pick & roll doit être peaufiné davantage. Avec DeMarcus Cousins au pivot, il dispose d’un bel outil de travail, mais ni lui, ni le pivot, ne sont véritablement en mesure de dicter le bon tempo. Résultat des vélos : l’un pose l’écran et se pose carrément, alors que l’autre se jette contre un mur dans la peinture. Dans l’absolu, le problème des Kings est le problème de ces joueurs NBA qui arrivent très jeunes dans la ligue sans avoir acquis une compréhension des principes de bases du basket.

Décalé en poste 2 ?

Et dans la liste des tares à effacer, Tyreke Evans a également un énorme chantier au niveau du shoot. Si l’on a établi que son impact à la création était indigne du fait de sa vision du jeu défaillante, ses qualités de scoreur ne sont pas fondamentalement en doute. Toujours selon Synergy, Evans est même plutôt un attaquant malin et efficace… quand il n’a pas le ballon dans les mains.

En effet, sur 61 tirs pris en sortie d’écran ou en position de « couper » dans la raquette la saison passée, Evans en a rentré 49, soit un excellent 69% de réussite. Et, pour finir sur une note positive, Tyreke semble peu à peu comprendre les ficelles du métier puisqu’il n’avait utilisé cette stratégie qu’à 29 reprises lors de la saison 2010-11.

Il semblerait qu’Evans soit donc plus à l’aise dans un rôle de scoreur pur plutôt que de meneur gestionnaire. Sa fougue balle en main et ses aptitudes innées à marquer seraient probablement plus rentables utilisées sur le poste d’arrière shooteur. Et ça tombe bien, les Kings ont recruté Aaron Brooks, l’ancien meilleure progression des Rockets en 2010, pour occuper l’essentiel (avec Isaiah Thomas en relais) de l’organisation à la mène.

A l’aube de sa quatrième saison dans la ligue, Tyreke Evans sait qu’il serait de bon ton de montrer un visage plus conquérant pour ne pas définitivement s’enterrer à Sacramento… ou ailleurs. D’autant qu’il entame sa dernière année de contrat et qu’il ne faudrait pas qu’il se retrouve comme OJ Mayo ou Michael Beasley, non prolongé par son club, et obligé d’aller voir ailleurs.

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