Interview Kobe Bryant : « à mon départ, les Lakers seront l’équipe de Dwight Howard »

À peine arrivé en zone mixte après la victoire des États-Unis sur l’Argentine (109-83) en demi-finale des Jeux olympiques, Kobe Bryant est assailli de questions par les journalistes américains.

Ce n’est pas le match qui les intéresse, mais le transfert de Dwight Howard aux Los Angeles Lakers qui a été officialisé quelques heures plus tôt.

Que pensez-vous de ce transfert qui envoie Dwight Howard aux Lakers ?

Clairement, on est excité. C’est l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire. On sait la présence physique qu’il va apporter, les qualités athlétiques qu’il va apporter. J’ai hâte de commencer la saison.

Après votre élimination contre Oklahoma City, vous aviez déclaré que les Lakers devaient faire des mouvements importants cet été. Est-ce que cela montre suffisamment la volonté de la franchise de gagner un nouveau titre ?

L’histoire parle pour elle-même. Elle montre que la franchise prend toujours les bonnes décisions et que le management est très crédible. La franchise avait mis sur pied le transfert pour CP3. C’était une décision intelligente financièrement et sportivement. Puis tout est tombé à l’eau, mais les dirigeants ont su se ressaisir et proposer quelque chose d’encore mieux. C’est impressionnant. Et puis il y avait une sorte de consensus dans la ligue selon lequel il n’y avait aucune chance que nous puissions avoir Dwight tout en gardant Pau (Gasol). Les gens se disaient : ‘On sait que vous n’allez pas laisser partir Pau, donc vous ne pourrez jamais avoir Dwight’. Et moi je leur disais peut-être que si. Parce qu’on avait déjà eu Pau contre virtuellement rien en échange. L’histoire se répète.

Est-ce que ce transfert fait automatiquement de vous un candidat au titre ?

Oui, absolument. Avec l’arrivée de Dwight (Howard) et de Steve (Nash), celle d’Antawn (Jamison) qui sortira du banc, plus quelques joueurs qui pourraient encore nous rejoindre, ça fait clairement de nous un candidat au titre.

Avez-vous déjà parlé à Dwight Howard ?

Oui, je l’ai eu au téléphone ce matin. Je lui ai dit que Los Angeles était l’endroit qui lui fallait car si on regarde, tous les grands pivots sont venus jouer à LA et maintenant, c’est lui le prochain. Il n’aurait pas pu mieux tomber qu’avec notre franchise. Je suis vraiment très heureux pour lui et il est très heureux.

Pensez-vous que les dirigeants vont réussir à le convaincre de rester plus d’un an ?

Je vais probablement encore jouer deux ou trois ans et après, ce sera son équipe. C’est pour ça que je suis excité car la franchise des Lakers possède maintenant un joueur qui pourra la porter quand je serai parti. C’est un challenge qui devrait l’intéresser.

Pensez-vous qu’il acceptera de ne pas être la star ? De ne pas être le numéro un ?

Il n’aura pas à changer son jeu tant que ça. Il fera ce qu’il sait faire. Il fera du bon boulot en jouant au poste et en jouant aux côtés de Pau (Gasol). Ce sera sensationnel.

Est-ce que c’est un soulagement d’en avoir fini avec cette histoire ?

Ça aide car je sais maintenant à quoi mon équipe va ressembler. Je vais pouvoir commencer à me préparer pour cette saison en visualisant ce qui va se passer plutôt que d’arriver au training-camp avec des questions dans la tête.

Avant de jouer avec Dwight, il vous reste une finale olympique à disputer. Quelle va être la différence par rapport à 2008 ?

Marc (Gasol). Il a énormément progressé depuis la dernière fois et il a davantage confiance en lui. C’est une énorme différence.

Propos recueillis à Londres par Romain Brunet