Jeux olympiques de Londres : la France enchaîne une 4ème victoire dans la douleur

C’est le dernier match de poule pour nos coqs et clairement, face au Nigéria, il s’agit davantage d’une répétition générale pour les quarts que d’un véritable match à enjeu. Vincent Collet comptait relancer ses seconds couteaux afin qu’ils prennent confiance : on ne peut pas dire que ce fut le cas car c’est Nicolas Batum (23 points) qui décroche la quatrième victoire d’affilée pour la France.

Une victoire (79-73) en demi-teinte peut-on dire, mais qui ne fait pas perdre leur sens de l’humour aux français. Boris Diaw se présente ainsi aux micros de France Télévisions avec son « propre sous-titrage » en référence à la boulette de la chaîne l’ayant appelé plus tôt Boris Viaud.

Kévin Séraphin dans le cinq majeur

La nouveauté à l’entre-deux, c’est Kévin Séraphin qui saute en lieu et place de Ronny Turiaf, économisé pour le quart. La France ne rate pas ses débuts avec un 13-3 qui voit Boris Diaw être de plus en plus agressif vers le cercle. C’est de très bon augure. Tony Parker est en retrait, il lâche la balle à ses ailiers.
Batum et Gélabale se régalent, notamment ce dernier sur un superbe alley oop en fin de contre attaque. Ça fait 23-10 et nos Bleus sont en contrôle. Mais les Nigérians ne lâchent pas pour autant, avec Derrick Obasohan, l’ancien pensionnaire de Pro A en Alsace, qui marque 7 points d’affilée (15 à la mi-temps) et ramène ses troupes (26-19). Il est avec Chamberlain Oguchi celui qui permet au Nigéria de ne pas craquer complètement.

Ça coince encore pour les remplaçants

Oguchi, celui qui évoluait à la fac d’Oregon aux côtés d’Aaron Brooks, le néo-King, joue désormais à Manille, mais il n’a pas perdu son tir à trois points. Repositionné meneur, il apprend encore les ficelles du métier mais face à la France, il trouve clairement ses marques avec 13 points à la pause.

Côté français, ça coince encore un peu avec les remplaçants. Diawara, Causeur et Bokolo se succèdent au raté à trois points et l’attaque française retombe dans la caricature face à la zone. Finalement, le Yak se fait pardonner avec 5 points alors que c’est Nando De Colo qui montre le bout de son nez. Son second tir primé remet un peu d’ordre dans la maison (41-30).

Oguchi en mode Chamberlain

Mais au retour des vestiaires, le Nigéria continue son travail de sape. Un 6-0 oblige d’entrée à arrêter le jeu et reposer les consignes. Le duo Obasohan – Oguchi cumule 30 des 32 points de son équipe et la France n’arrive pas à les arrêter. Trop irréguliers à l’extérieur pour sanctionner la défense de zone, les Bleus se rendent le match difficile en ne mettant pas la balle dans la peinture.

Parker et Batum connectent sur un alley oop mais c’est Ike Diogu, lui aussi ancien de la maison Spur, qui se réveille avec 6 points d’affilée. Le Nigéria se fait menaçant (50-47) et il faut une ultime claquette de Gélabale pour que la France reste devant avant le dernier quart (56-54). Mais la période écoulée a été bien laide, perdue 24-15 par les coéquipiers de Diaw qui se sont montrés trop brouillons.

Batman à la rescousse

Complètement chaud brûlant, Chamberlain Oguchi poursuit son récital au-delà de l’arc. Il terminera la partie avec un total de 35 points dont un 8/14 à trois points. Il permet au Nigéria de revenir inlassablement. Heureusement, Nicoals Batum n’a pas l’intention de perdre un second match avant les quarts, et l’ailier délié score à l’envi. Il marque 18 de ses 23 points en seconde mi-temps et la France s’impose en grande partie grâce à lui dans un match insipide (79-73).

Les données restent les mêmes pour Collet et son staff : les remplaçants n’ont pas plus convaincu et si Turiaf a passé le match sur le banc, Parker (21 minutes) et Diaw (29 minutes) n’ont eux pas été épargnés. Le 8/28 à trois points ne rassure pas non plus à l’orée d’un quart nettement plus relevé. Ce match en faux-rythme est tout de même remporté, ce qui donne une 4ème victoire de suite, et les Bleus continuent d’accumuler la confiance.