Grande Bretagne – USA : une ambiance Dream Team du côté de Manchester

Dans la ville aux deux clubs historiques de football, le basket fait une intrusion remarquée avec la venue de Team USA à la Manchester Arena. Au beau milieu de l’anniversaire de la Dream Team, on retrouve une ambiance similaire avec des « ouh » et des « ah » qui s’élèvent à chaque action d’éclat de LeBron James, Kobe Bryant ou Kevin Durant.

Sans trop forcer, les Américains ont écrasé la Grande-Bretagne de 40 points : 118-78. La seconde mi-temps a été une longue souffrance pour les sujets de Sa Majesté et un régal pour les 16 979 spectateurs de Manchester venus voir leurs idoles de la NBA.

Le Melo man à la rescousse

Pour sa première rencontre sur le sol britannique, l’équipe américaine a opté pour un nouveau cinq de départ. Kevin Durant débute la partie aux côtés de Chandler, James, Kobe et Deron Williams. Une nouvelle configuration mais des débuts un peu chaotiques avec par exemple Durant qui rate deux dunks puis un lay up tout cuit. Peu conforme au triple meilleur scoreur de la grande ligue…

Team USA s’échauffe encore (7-3) et, franchement, la joue un peu facile. Les Grands Bretons en profitent pour rester dans le match. Andrew Lawrence crosse Deron Williams et Nate Reinking rentre à trois points. Puis c’est le show Mensah-Bonsu qui claque deux dunks d’affilée (13-10). Les Américains prennent finalement leur envol sur les ailes de Carmelo Anthony qui claque 10 points en 5 minutes avec un parfait 4/4 et deux tirs longue distance d’affilée pour clore le 1er quart (33-20).

La Grande Bretagne écrasée

Le second quart est un plus faiblard. Les pertes de balles sont légion (14 pour Team GB) et les Américains se complaisent un peu trop à jouer à la baballe. Avec leur avantage qui oscille autour des 10 points, c’est un peu trop facile. Et puis, avec LeBron qui décide enfin de passer la seconde, Team USA fait un break plus important (49-33). Luol Deng essaye bien de maintenir les siens dans le match en marquant 10 des 17 points de son équipe mais l’écart demeure à la pause (55-37).

Et il prend des allures de Grand Canyon au retour des vestiaires avec Deron Williams qui trouve la mire. Le meneur de Brooklyn enchaîne trois tirs primés et ça fait 11 points en 3 minutes pour accentuer la domination américaine (66-41). Joel Freeland, tout récent Blazer de Portland, se fait cueillir méchamment par Tyson Chandler, et la Grande Bretagne mange grave face au physique américain (89-55).

Concours de dunks à Manchester

Le quatrième quart débute et l’écart franchit allègrement la barre des 40 points (95-45). C’est peu de dire que le match est plié. Les contre-attaques américaines sont tel le ressac sur les rochers de la côté britannique. GB ne peut que constater les dégâts. Anthony Davis a même le droit à son moment de gloire avec deux dunks alors que Kevin Love fait lever le banc américain sur un alley oop renversé avec son pote Westbrook (from UCLA).

La messe est dite, il s’agit maintenant d’assurer le spectacle pour la foule de Manchester qui est venue goûter au rêve NBA. James Harden rentre enfin son trois points, Westbrook plante un nouveau dunk en contre attaque, puis les deux combinent sur un alley oop après un contre de Davis. Et le concours de dunks continue : Harden, Davis puis Iguodala font souffler le public. Le total américain laisse rêveur dans le contexte FIBA : 118-78.

Dans le (très) long garbage time de ce match exhibition, Anthony Davis a démontré qu’il avait du basket avec 11 points et 4 contres. Mais c’est Deron Williams qui ramène le trophée à la maison avec 19 points, 5 passes et 4 rebonds. 6 joueurs américains émargent à plus de 10 unités, une fessée en règle et un parfum d’un autre temps…