Ce soir à 22h15 depuis Madrid (en direct sur Sport +) s’affronteront les équipes de France et d’Espagne, soit la première confrontation entre les deux derniers finalistes de l’Euro.
Depuis la Lituanie, les choses ont bien changé avec des forfaits sur blessure (Rubio et Noah notamment), des retards, mais surtout cette rencontre est un match de préparation, et les deux formations sont d’abord là pour travailler en prévision des Jeux olympiques.
Tony Parker protégé
Pour les Bleus, la montée en puissance continue. L’Italie, la Côte d’Ivoire ou encore les Grands-Bretons ne sont désormais plus que des lointains souvenirs : il faut passer à la vitesse supérieure. Le groupe est actuellement au complet (à l’exception notable de Batum) et a pu travailler sur sa cohésion pendant ses quelques jours à Orléans.
Cela dit, il faut encore raison garder et ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Cela signifie notamment que Tony Parker ne jouera que très peu, comme le concède Vincent Collet dans l’Equipe du jour.
« Il est encore fatigué et s’est très peu entraîné dimanche. Sa reprise doit être progressive. Il n’a quasiment rien fait depuis un mois. Reprendre directement par le jeu est un peu rude. »
Un nouveau cinq inédit ?!?
Remis officiellement dans le bain contre la Grande-Bretagne, TP n’est pas encore en forme de match et la rotation de l’Edf va donc encore se passer de son meneur All Star NBA. Dans le journal Marca, on trouve ainsi deux cinq majeurs déjà annoncés, avec une distribution normale (ou presque car Juanca Navarro est forfait) côté espagnol et une nouvelle donne étonnante côté français. Jugez plutôt !
5 Majeur Espagne: Marc Gasol – Pau Gasol – Fernando San Emeterio – Sergio Llull – José Calderon
5 Majeur France : Boris Diaw – Florent Piétrus – Mickael Gélabale – Yannick Bokolo – Léo Westermann
Dans tous les cas, nos Bleus sont prévenus. L’an passé à la même époque (c’était à Almería), ils avaient pris la fessée contre les vice-champions olympiques 2008 ; et donc cette année, on imagine bien que les vétérans cadres de l’équipe auront prévenu que le début de la rencontre sera décisif. Le scénario contre la Team GB (qui a également posé des problèmes à l’Espagne, victorieuse 78-74) a confirmé que le retard à l’allumage est (demeure ?) un des problèmes de l’Edf.
Un défi intérieur et défensif
Sur le papier, la Roja est donc déjà supérieure. Dans les têtes, elle l’est encore plus avec sa démonstration au dernier Euro. Cela dit, les Bleus ont là l’occasion de travailler grandeur nature contre ce qui se fait de mieux sur le continent. D’abord, dans le secteur intérieur, le challenge sera (c’est le cas de le dire) de taille. Avec la fratrie Gasol et Ibaka en troisième lame, Séraphin, Diaw, Piétrus et Vaty auront fort à faire. Mais ce sera là un très bon test.
Par ailleurs, sur le poste des meneurs, le jeune Westermann fera face aux vétérans Calderon, Llull ou encore Sergio Rodriguez. La grinta caractéristique des Espagnols devra être ralentie dès le poste de meneur pour ne pas prendre l’orage d’entrée. Le jeu rapide, et le jeu de passes en général, de la Roja est sa grande force. A un Yak ou un Gelly de s’interposer pour rendre ce collectif caduque.
L’effort défensif de l’Edf sera mis à l’épreuve sur 40 minutes. Vincent Collet ne s’attend certainement pas à des miracles pour ce 5ème match de préparation, sans son duo Batum – Parker, mais l’adversité qui a commencé à poindre contre la Grande-Bretagne, sera là gigantesque du début à la fin du match. Défaite ou victoire, nul doute que les enseignements seront nombreux…