A force de jouer avec le feu, il fallait bien que çà arrive. Battu cette nuit par Chicago dans leur salle, Phoenix est en crise, et le proprio, Robert Sarver a décidé de prendre les choses en mains.
La rencontre terminée, il a convoqué Steve Kerr, le GM, Terry Porter, l’entraîneur, Steve Nash et Grant Hill, co-capitaines, pour une réunion de crise.
Pour Shaquille O’Neal, l’heure est grave, même très grave, et l’intérieur All-Star s’emporte :
« Si vous avez envie d’aller loin, à un moment il faut défendre ! Ce n’est pas une question de jouer vite ou pas. C’est une put… de question de défendre, et de tout faire pour arrêter le gars qui est face à soi. Le temps des excuses est terminé ! ».
Plus calme, Steve Kerr est sorti de la réunion sans en révéler les détails mais il a tenu à calmer le jeu.
« Nous sommes en difficulté actuellement et il fallait en parler. Nous avons discuté de l’effectif et de comment nous améliorer. C’est un match que nous ne devions pas perdre, et aujourd’hui nous affichons un bilan de 7 défaites en 10 matchs. Nous perdons en confiance, et inévitablement en enthousiasme. C’est pour cette raison qu’il y a un staff technique et des dirigeants. Nous sommes là pour faire en sorte d’arranger les choses quand çà va mal ».
Et concrètement, cela signifie quoi ?
« Cela veut dire qu’il va falloir voir ce qui ne fonctionne pas. Et çà, c’est mon boulot. D’ailleurs, si tout est de ma responsabilité, je veux bien l’endosser. Ce sont ce genre de choses qu’il va falloir déterminer ».
Évidemment, l’ombre de Mike D’Antoni plane au-dessus de cette crise. On le répète, Steve Kerr a tout cassé, et forcement, à un moment, il en récolte les fruits.
D’ailleurs, qu’en pense Steve Nash, qui était aussi à cette réunion.
« C’est clair que le bilan n’est pas fameux. Mais je pense que c’est une question d’état d’esprit. Vu les noms qu’il y a dans cet effectif, on se doit de mieux jouer et d’être plus ambitieux. Aujourd’hui, plus personne n’a peur de nous. On joue comme si nous n’avions pas confiance en nous. Il faut se battre et tout redeviendra comme avant ».
C’est sûr que lorsque les joueurs voient, un à un, leur coach et leurs coéquipiers partir, ils ne peuvent pas jouer en confiance…