La série qui oppose San Antonio à Utah est en quelque sorte un retour aux sources pour Gregg Popovich.
Lorsque Pop’ est revenu chez les Spurs pour endosser le costume de manager général en 1994, le Jazz était au cœur d’une série de 20 apparitions consécutives en playoffs. Le tout en évoluant, comme les Texans, dans un petit marché.
La franchise de Salt Lake City s’est alors imposée comme un modèle à suivre.
« En voyant le Jazz faire les choses avec une telle classe, R.C. Buford et moi, en arrivant aux Spurs, avions décidé de s’en inspirer le plus possible » explique le coach au blog Project Spurs.
« Et ce n’est pas facile parce qu’ils le font de la bonne manière. Ils sont silencieux. Ils ne parlent pas de tout dans les journaux, ils ne se la jouent pas. Ils ne se plaignent pas dans les journaux. Les joueurs ne font pas parler d’eux. Il n’y a pas de rumeurs. Ils font juste leur travail puis rentrent chez eux. »
L’élève a dépassé le maître
Discrétion, altruisme et continuité ont donc été à San Antonio comme dans l’Utah les ingrédients du succès.
« C’est ce qu’on a essayé de faire, continue Popovich. Ils donnent le ton et l’exemple pour ça. Et bien sûr Jerry Sloan a prolongé ça sur sur le terrain avec sa régularité et le jeu proposé. Il demandait que tous les joueurs jouent à un haut niveau et qu’ils le fassent de manière altruiste. On a essayé de reproduire ça du mieux qu’on a pu. »
Avec Sloan, Karl Malone et John Stockton, le Jazz a toujours buté sur la dernière marche. Avec ses quatre titres autour de Tim Duncan, il semble que l’élève Popovich ait dépassé son modèle.