Miami : Erik Spoelstra délivre le permis de tirer à volonté

Les artilleurs longue distance que sont Shane Battier, James Jones et Mike Miller n’en n’ont pas cru leurs oreilles. Pourtant, Erik Spoelstra est loin de plaisanter et sa consigne est simple : dès que vous avez le ballon, tirez !

Résultat, 71 tirs à 3-points pour le Heat en 3 matches soit une moyenne de 23.6 tentatives par rencontre ! Miami est tout simplement l’équipe qui dégaine le plus durant ces playoffs devant Dallas (22.3), Orlando (21.3) et Atlanta (21).

Une philosophie pourtant très éloignée de celle qui était la leur en saison (23ème de la ligue avec 15.6 tentatives/m à 35.9%), mais qui leur réussie puisqu’ils tournent à 39.4%, soit le cinquième meilleur pourcentage de ces playoffs.

Attention tout de même, cette consigne ne s’applique pas à tous les joueurs mais plutôt à trois d’entre eux : Shane Battier, James Jones et Mike Miller à qui Spoelstra aurait même demandé de ne pas prendre moins de 10 shoots à 3-points par match !

« Il peut en mettre zéro. Ça n’a pas d’importance, » explique pourtant Spoelstra au Miami Herald.

Vous l’aurez compris, le but n’est donc pas de gagner par les 3-points mais bien de profiter de la menace représentée par les shooteurs pour étirer les défenses. Cela offre des solutions à LeBron James et Dwyane Wade mais surtout, cela permet de déblayer un peu les raquettes ce qui facilite considérablement leurs pénétrations.

Une nouvelle arme pour le Heat

C’est la grosse différence avec les derniers playoffs. Miami peut désormais compter sur un Mike Miller en pleine forme mais aussi sur Shane Battier, arrivé l’été dernier. A eux deux, ils ont pris 35 des 71 shoots à 3-points du Heat soit quasiment la moitié du total de l’équipe.

Ajoutez ceux de Chalmers et Jones et vous obtenez alors 54 shoots soit 76.1% des tirs primés floridiens à eux quatre ce qui est énorme. D’autant plus que leur réussite est loin d’être ridicule (38.8%).

Quand ça rentre, c’est évidemment un plus énorme mais la philosophie du Heat n’est pas uniquement basée sur la réussite de ces shoots et ça, les joueurs l’ont bien compris.

« Je pense que c’est plus un état d’esprit pour notre équipe afin qu’on ne se laisse pas enfermer dans le jeu en isolation, explique Battier toujours dans le Miami Herald. Quand nous faisons cela, nous sommes très difficiles à défendre. Mike Miller, James Jones et moi, on peut mettre ces shoots et quand cela arrive, tout devient plus facile. »

Avec 3 victoires en autant de rencontres avec une moyenne de 20 points d’écart, tout semble effectivement très facile pour le Heat.