Évidemment, le raccourci risque d’être fait rapidement : les Bulls accusent le coup ! Leur leader Derrick Rose est out pour les playoffs et ça change complètement la donne ; mais cette victoire de Philadelphie, les Sixers sont allés la chercher tout seul, comme des grands (109-92).
Avec un excellent Jrue Holiday (26 points à 11/15 aux tirs) et un étincelant Evan Turner (19 points, 7 rebonds, 6 passes), la jeune troupe de Doug Collins est allée récupérer l’avantage du terrain dans l’antre des Bulls.
Une première mi-temps héroïque
Sur le réseau qui gazouille, NBAGuru visait dans le mille à la pause du second match entre Sixers et Bulls : « Les pistolets de Joakim ne peuvent pas compenser la perte de Rose, mais ils adoucissent clairement la douleur. Super première mi-temps des Bulls. »
Les hommes de Thibodeau tenaient effectivement le choc après la tragédie du match 1. Malgré l’adresse infernale de Jrue Holiday qui rentrait ses 6 premières tentatives, Chicago restait au contact (37-35). Mieux que ça, avec Boozer et Noah qui dégainaient hors de la peinture (et Jooks de mimer Bud Spencer), les Bulls passaient un 6-0 (45-39).
L’écart grandit encore avec une superbe entrée de John Lucas ‘the Third’ qui finira avec 15 points et 4 passes. Chicago est en tête à la pause (55-47) et, on peut le dire, c’est mérité. Les coéquipiers d’un Jooks (21 points, 8 rebonds) remonté ne se sont pas désunis…
Le meilleur quart-temps de sa saison pour Philly
Du moins, pas encore. Car côté Philly, Holiday reprend les affaires là où il avait laissées avec 7 points rapides pour atteindre le total de 24 points – le tout à 10/11 aux tirs (57-54). Les Sixers reviennent indéniablement dans le match. Un 10-0 dans le troisième quart les fait passer devant (66-61).
Iggy survole la partie physiquement ; il place trois dunks dantesques dont un en contre-attaque qui abasourdit le public de l’United Center qui, comme le crient leurs t-shirt, voient rouge… mais pour les mauvaises raisons. Le différentiel fait mal aux dents : un 23-8 dans le 3ème avec 4 minutes encore à jouer dans la période.
Les Bulls en surrégime
Les Bulls craquent petit à petit. Ils enchaînent 11 tirs ratés de suite et l’écart enfle comme le genou du malheureux Derrick Rose (91-74). Ce dernier quitte même la salle après en avoir vu assez, au beau milieu du dernier quart. Ses Bulls ont pris l’orage en troisième quart et leur résistance dans le dernier ne fait que sauver les apparences (109-92).
En net surrégime lors de la première mi-temps, les Bulls ont heurté le mur en seconde. A l’inverse, les Sixers réalisent certainement leur plus belle partition de l’année dans ce troisième quart (67% de réussite), et sans faire de bruit, ils viennent s’emparer d’une victoire à l’extérieur sur le parquet du meilleur bilan de la ligue.
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