Le futur champion NBA sera-t-il le plus reposé ?

« La seule chose qui me dérange dans cette saison, c’est que certains matches sont décidés uniquement sur l’endurance physique. Ce n’est pas tout le temps la meilleure équipe de basket qui gagne. »

Doc Rivers comme Gregg Popovich a choisi de faire reposer ses vieux en cette fin de saison dont l’enjeu principal devient d’attaquer les playoffs dans les meilleures dispositions physiques.

Le coach des C’s ne se plaint pas du calendrier démentiel, « on le savait avant de commencer, on a signé pour ça », mais il constate. Popovich tire le même bilan :

« L’histoire me prouve que quand on est en pleine forme on gagne 4 titres, quand on ne l’est pas on a rien. Donc si je dois encore laisser des joueurs au repos comme contre Utah, je le ferai quelles que soient les critiques », explique le coach des Spurs, qui a publiquement renoncé à puiser dans les ressources pour terminer en tête de la conférence.

« Je ne suis pas là pour gagner une bataille, mais pour gagner la guerre », se défend Pop, dont le cinq majeur est l’un des plus âgés de la ligue. Avec Kobe Bryant sur le flanc depuis cinq rencontres et l’autre trentenaire Pau Gasol affichant le troisième plus gros temps de jeu de la ligue, Mike Brown doit comme tant d’autres faire avec l’équation santé dans ses choix de minutes et de management des corps. Pour John Paxson, le GM des Bulls, « le calendrier est l’explication de toutes ces blessures ».

Derrick Rose et Rip Hamilton ont payé le prix des back-to-back-to-back, et des plages de repos resserrées. Amar’e Stoudemire, Jeremy Lin, Dwight Howard, Zach Randolph, Al Horford, Andrew Bogut, Chauncey Billups, Eric Gordon, Tony Allen, Kevin Martin, Ricky Rubio, Kevin Love, entre autres, sont tous passés par l’infirmerie et certains pourraient ne plus rejouer de la saison.

« A cette période de l’année, il faut être intelligent sur la gestion du repos », assure Tom Thibodeau, qui a laissé son MVP sur le banc face aux Knicks. Erik Spoesltra en a fait de même avec D-Wade et Mike Miller face à Charlotte ou New Jersey. « Le repos, c’est la clef », affirme le Doc, qui doit faire sans Ray Allen depuis quatre rencontres et qui a exempté Garnett et Pierce du match contre les Bobcats.

Après le « no rebond, no ring », la NBA invente le « no body, no ring. »