Si les joueurs cadres sont toujours là avec TP aux manettes, Batman dans l’aile et Noah dans la peinture, Kévin Séraphin est clairement la sensation de cette fin d’année pour les Bleus de NBA.
Titularisé à l’envi, le Guyanais s’éclate sur le terrain comme jamais dans sa carrière. Il enchaîne double double avec gourmandise dans ce mois d’avril où il n’a pas encore marqué moins de 10 points dans un match.
Dans le sprint final d’une saison marathon, Basket USA fait le point sur la forme du moment de nos Frenchies outre-Atlantique.
1- Tony Parker (19 points, 8 passes, 3 rebonds en 33 minutes)
Deux défaites de suite pour les Spurs cette semaiune, un constat rare qui souligne d’autant plus la qualité intrinsèque d’une équipe qu’il faudra surveiller de très près pendant les playoffs. Pour TP, la saison All Star continue avec de belles performances telles cette pointe à 28 points contre le Jazz ou ce 24 points, 7 passes contre Nash et les Suns. Parker est même dans les petits papiers des journaleux américains qui le voient, pourquoi pas, grappiller une place dans un des cinq majeurs de l’année. Ce serait une nouvelle ligne dans un palmarès déjà bien garni !
2- Nicolas Batum (14 points, 5 rebonds, 1 passe, 1 contre, 1 interception en 30 minutes)
Portland ne sera certainement pas présent pour la postseason (ce serait une première dont se passerait bien Batman) mais Batum continue de prouver sa valeur sur le terrain. Auteur de deux double double dans la dernière semaine (16 et 10 contre Utah dans la défaite, 20 et 10 contre les Nets dans la victoire), Nico carbure sans réfléchir dans cette fin de saison. Et il a bien raison, ça fait réfléchir les grandes pontes de l’Oregon qui lui propose déjà 9 millions par an, s’il veut bien rester…
3- Kevin Séraphin (7 points, 5 rebonds, 1 contre en 19 minutes)
Il ne faut pas lui en promettre à Mister K ! Relégué sur le banc une bonne partie de la saison, il s’est depuis complètement libéré après le départ de McGee et la blessure de Nene. Rendez-vous compte, sur le mois d’avril, pas un seul match au dessous des 10 points marqués et 16 points, 8 rebonds et plus d’un contre de moyenne en 33 minutes par match ! C’est tout simplement le rendement d’un joueur All Star à l’Est (Roy Hibbert pour info tourne à 13 points, 9 rebonds, 2 contres). Monstre physique et scoreur efficace en bout de chaîne, Séraphin s’éclate littéralement dans cette fin de saison, et on en est ravi !
4- Joakim Noah (10 points, 10 rebonds, 3 passes, 1 contre en 30 minutes)
On en parlait la dernière fois, Noah n’évolue pas aussi bien dans le jeu des Bulls sans le facilitateur et l’accélérateur de particules qu’est Derrick Rose. Cela dit, et par la force des choses, Jooks a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur, en reprenant quelques couleurs. Noah nous offre 5 sorties convaincantes sur les 7 derniers matchs (19 et 12, 15 et 9 et 17 et 9 notamment) tout pendant que ses Bulls continuent de dominer l’Est. La victoire au panache contre les Knicks après leur défaite au Garden prouve ainsi que Chicago peut encore gagner sans son MVP.
5- Rodrigue Beaubois (9 points, 3 rebonds, 3 passes en 22 minutes)
Les semaines se suivent et se ressemblent pour les Mavs. Incapables d’enchaîner une série de victoires, les champions en titre naviguent encore à vue, et à quelques encablures des playoffs, la situation du patient texan inquiète à juste titre. Dans la tempête, le mousse Beaubois fait son boulot comme il peut, alternant le bon (15 points contre Sacramento) et le carrément nul (0 pointé contre le Heat). En manque de stabilité, Roddy et Dallas doivent se trouver une identité illico presto ! Une véritable gageure.
6- Boris Diaw (7 points, 5 rebonds, 4 passes en 26 minutes)
Toujours pas de gros match à se mettre sous la dent pour Boris Diaw. On a certes eu un bon all around game dans la victoire facile contre Cleveland (6 points, 6 rebonds, 9 passes), mais rien encore de très spectaculaire. Mais il n’y a pas à s’inquiéter pour autant. Le rôle de Babac dans le jeu des Spurs est celui, invisible, de défendre sur l’intérieur le plus dangereux (Nowitzki pour Dallas ou Al Jefferson pour Utah par exemple) et de faciliter en attaque la circulation de balle et le spacing prônés par Popovich. L’intégration se poursuit pour Captain Diaw, et notre petit doigt nous dit que pendant les playoffs, il sera certainement plus entreprenant.
7- Mike Piétrus (7 points, 3 rebonds, 1 passe en 21 minutes)
C’est tout frais. Il a rejoué mercredi soir. Piétrus a signé pour son retour (en plus d’un petit couplet dont il a le secret) une feuille de stats tout à fait correcte : 8 points, 6 rebonds, 1 contre en 29 minutes dans la victoire étriquée contre Atlanta. Boston reste sur 4 victoires consécutives et monte clairement en régime à l’approche du mois de mai. Les hommes de Doc Rivers seront difficiles à battre.
8- Ronny Turiaf (3 points, 4 rebonds en 15 minutes)
A l’instar de Diaw, Turiaf ne réalise pas monts et merveilles dans sa nouvelle équipe. Il fait le taf, comme contre Detroit où il cumule un bon 8 points, 9 rebonds et 2 contres. Avec Anthony le gauche et Pittman le rookie, Ronny a clairement une énorme carte à jouer dans la rotation de Miami. Turiaf n’a pas encore dépassé les 23 minutes de temps de jeu, à lui de se rendre indispensable par un apport offensif plus important encore (0 tir pris cette nuit).
9- Ian Mahinmi (6 points, 5 rebonds en 19 minutes)
Comme pour Beaubois, difficile de trouver une forme de pérennité dans l’instabilité chronique de Dallas et de son univers impitoyable. Mais comme toujours, quand il a du temps de jeu (24 minutes contre Memphis), Ian produit (10 rebonds). L’heureux papa d’un bébé né dans la semaine, Mahinmi essaiera de gratter des minutes derrière Brandan Wright qui ne cesse de décoller dans les highlights quotidiens.
10- Johan Petro (4 points, 4 rebonds en 16 minutes)
12 points en 14 minutes contre Philly, 12 points en 19 minutes contre les Kings, Petro peut rendre des services pour les Nets ; mais New Jersey a depuis belle lurette raccroché tous ses espoirs de playoffs. Et dans une fin de saison en eau de boudin (créole), Johan s’est payé un petit plaisir que l’on ne peut pas ne pas vous montrer (c’est encore trop rare !) : Enjoy !