Depuis lundi, la très attendue All-America team est connue et sa composition intrigue : sur les cinq meilleurs joueurs NCAA du pays, quatre sont des ailiers (small et power forwards) et mesurent entre 2m01 et 2m10. Vous avez dit déséquilibre ?
Si on calcule la moyenne des stats d’Anthony Davis, Draymond Green, Thomas Robinson, Jared Sullinger et Doug McDermott, la cuvée 2012 de l’All-America affiche 17,7 pts, 10 rbds, 1,5 ct mais seulement 1,8 pd. Depuis 2003, quel autre cinq a disposé d’une telle force de frappe à l’intérieur ? Aucun !
Avec l’aide de Stats LLC, on s’est amusé à faire les moyennes statistiques des dix dernières équipes All-America et le bilan est intéressant. La plus scoreuse est celle de 2006 avec Randy Foye, Adam Morrison, J.J. Reddick, Brandon Roy et Shelden Williams. Soit trois shooting guards et un ailier shooteur. Aux rebonds et aux contres, c’est donc la cuvée 2012 qui rafle la mise, tandis qu’à la passe et aux interceptions l’édition 2003 l’emporte avec Nick Collison, T.J Ford, Josh Howard, Dwyane Wade et David West.
On notera que les équipes 2011 (Fredette, JaJuan Johnson, Nolan Smith, Sullinger et Kemba Walker) et 2009 (DeJuan Blair, Stephen Curry, Blake Griffin, Tyler Hansbrough, James Harden) dépassent la barre des 21 pts de moyenne au scoring.
Le meilleur cinq NCAA ne rime pas forcément avec NBA
A la passe, la 2010 (Cousins, Wesley Johnson, Scottie Reynolds, Evan Turner, John Wall) et la 2011 sont aussi au-dessus des 3 passes décisives par match alors qu’au rebond, seule la formation de 2009 passe la barre des 9 prises de moyenne.
Pour terminer, difficile de ne pas remarquer les « bides » dans ces sélections subjectives et qui parfois ne reflètent pas les choix des scouts NBA. Que sont devenus Lawrence Roberts de la All-America 2004, Wayne Simien de la 2005, Alando Tucker de la 2007 et Scottie Reynolds de la 2010 ?
A l’inverse, les équipes 2003 et 2009 n’ont que des carrières NBA en leur sein…